Quand l'hommage devient plagiat
Si Tron avait su trouver un léger intérêt par son aspect référentiel, Oblivion nous plonge la tête la première dans un pillage interminable !
Passons l'introduction voix off utile uniquement pour nous faire comprendre que nous sommes trop bêtes pour apprendre l'histoire au fur et à mesure. Tom alias Jack se prépare pour sa descente quotidienne en s'armant façon Mass Effect (sur une musique aux sonorités plus que ressemblante) avant de se plonger dans son train train habituel.
La première partie sert uniquement à montrer que ce brave homme n'hésite pas à braver les ordres, obéissant mais curieux avant tout.
Et là, le viol filmographique débute, après avoir usurpé le twist du sublime Moon, combattu des robots calqués entre Hal-9000 et gLadoS, appris que le caroussel était un leurre, Jack peut enfin finir en apothéose dans une confrontation "épique" contre le monolithe entouré des foetus astraux propre à 2001.
On ne s'attardera pas sur les dialogues pompeux entre le trio amoureux dont chaque phrase tant à rappeler qu'écrire un scénario avec des moufles n'est pas chose aisée, les caméos inutiles au possible et une fin à en faire pleurer une hyène terminant sur une superbe séquence finale visant probablement à détruire le peu de neurones restants.
Le film est mauvais. Pas pour ses décors (bien que géographiquement impossible) ni même pour les performances des acteurs ou la technique mais car ce film est incapable d'exister sans piocher dans les divers classiques du cinéma de science fiction. L'erreur du réalisateur vient du fait que lui même ne croit pas assez à l'univers qu'il tient à mettre en scène et tente de le légitimer d'un bout à l'autre en bernant les plus crédules ou en pompant les afficionados du genre. Au résultat, nous nous trouvons face à une oeuvre qui ne vit que pour des plans que nous pourrions trouver ailleurs en mieux emballés dans un ensemble de séquences creuses, clichées et sans le moindre intérêt esthétique, scénaristique voir cinématographique.
Si le plagiat sans scrupule ne vous dérange pas ou que le cinéma de SF vous est inconnu, tentez l'expérience sachant qu'il existe beaucoup mieux ailleurs, pour les autres passez votre chemin ou comme moi attendez 2017 en espérant qu'on pourra vraiment nous effacer la mémoire...