Pour son deuxième film (TRON - L'HERITAGE était le premier), Joseph Kosinski a choisi de mettre en scène le graphic novel sur lequel il a travaillé. Où quand derrière un yes-man à la solde de Disney se cache finalement un très bon raconteur d'histoire. Car là où TRON – L'HERITAGE cumulait à peu près tous les poncifs du cinéma actuel (héros à la cool, caractérisation et esthétisme bling bling) OBLIVION est tout le contraire : héros torturé et peu sûr de lui, esthétisme minimaliste et surtout scénario très bien ficelé. Mais là où le bat peu éventuellement blessé, c'est qu'OBLIVION est une somme d'à peu près tous les grands thèmes de la SF. Difficile, dès lors, d'y voir une œuvre complètement originale qui marquera le genre de son empreinte. Pourtant, c'est au sein même de ce principal reproche que le film de Kosinski trouve son meilleur atout. Car en s'appropriant ses (très bonnes) influences, il rend finalement un vibrant hommage à un genre et à ses plus grands auteurs (Bradbury, K. Dick, Silverberg ou encore Matheson). Sans oublier les chefs d'oeuvre comme LA PLANETE DES SINGES, L'AGE DE CRISTAL ou encore MAD MAX à qui chaque image d'OBLIVION renvoie allègrement. Reste alors le souci de son interprète principal : Tom Cruise. Nul doute que ses détracteurs trouveront en ce film un nouveau prétexte pour lui reprocher son culte de la personnalité.
Pour les autres (dont je fais partie), OBLIVION, au-delà de tous ces (petits) défauts, sera un sacrément bon moment de SF. Et rien que pour ça, on ne boude pas son plaisir.
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