Elle avait beau être calibrée jusqu'au bout des orteils, cette « Obsession fatale », on ne pouvait s'empêcher de lui trouver un petit intérêt grâce à la personnalité au premier abord ambigu du personnage de Ray Liotta, celui-ci se révélant d'ailleurs excellent dans ce rôle contradictoire souvent inquiétant, presque attachant par moments. Seulement, loin de chercher à continuer dans cette voie, Jonathan Kaplan (auteur pourtant de quelques bonnes choses dans sa carrière) finit par ruiner le peu de matière et de complexité qu'il restait à son film en réduisant dans la dernière demie-heure ce personnage convaincant en caricature grotesque et hystérique, à l'image d'un suspense bien peu efficace et même une justification de l'auto-défense pour le moins douteuse... Dommage pour Madeleine Stowe, comme toujours charmante, mais quand une forme quelconque est associée à un fond très discutable, le résultat est rarement satisfaisant... À éviter.