Ocean's 8 par pierrick_D_

Les octologues du vagin.Debbie Ocean,la soeur du célèbre et défunt truand Danny Ocean,sort de taule après cinq ans d'incarcération car comme son frère c'est une voleuse et une arnaqueuse.Elle n'a rien de plus pressé que de monter un nouveau coup très rentable mais très risqué puisqu'il s'agit de dérober un bijou de chez Cartier d'une valeur de 150 millions de dollars lors de la soirée de gala annuelle du Met,le Metropolitan Museum of Art de New York.Pour cela,elle s'adjoint la complicité d'une équipe de filles ayant toutes une spécialité particulière pouvant servir au hold-up.Deux ans après "S.O.S. Fantômes",Hollywood poursuit donc dans la voie de la féminisation des franchises à succès en tentant de surfer sur la mode actuelle du féminisme.Entendons-nous bien,tout ceci procède d'une pure logique marchande car les décideurs du cinéma américain,comme l'ont prouvé l'affaire Weinstein et quelques autres,sont à peu près aussi féministes que Marc Dutroux ou Michel Fourniret.Ils espèrent simplement engranger de l'oseille en capitalisant sur le désir des nanas décérébrées,ce n'est pas ce qui manque,et des émasculés toujours à la remorque de la dernière idée progressiste,ça fait du monde aussi,de se voir "représentés" à l'écran.Pas plus que des noirs ou des homos, les producteurs n'ont rien à carrer de cette "communauté" gueularde et s'attachent surtout à leur pomper du fric.C'est donc la franchise "Ocean" à qui on tente ici de faire retrouver sa vocation de machine à cash.Dix sept ans après "Ocean's eleven" et "onze ans après "Ocean's thirteen",c'est Gary Ross,le réalisateur du premier "Hunger Games",qui écrit et réalise le film mais Steven Soderbergh et George Clooney sont présents en tant que producteurs.L'intrigue copie servilement celles des versions masculines avec l'histoire du casse irréalisable qu'on va quand même réussir,le recrutement de complices aux talents et aux caractères très divers et l'amitié qui va finir par s'instaurer entre les membres du groupe.Le problème est que ce type de script repose sur des invraisemblances extrêmement violentes que la mise en scène élégante,fluide et énergique de Soderbergh parvenait à faire oublier plus ou moins,ce qui n'est pas le cas ici.Ross est beaucoup plus pataud et les carences scénaristiques apparaissent bien et rendent le spectacle assez indigeste.Pourquoi seulement 8 d'abord?Pour rendre hommage à François Ozon?Ou parce qu'il est impossible de trouver plus de gonzesses capables d'assurer le job?Ainsi les moyens énormes dont semble disposer Debbie pour organiser l'opération amènent à se dire qu'elle a suffisamment d'argent pour ne pas avoir à se lancer dans une telle aventure et risquer de retourner au ballon.De même,les aptitudes fantastiques de certaines filles,comme la hackeuse Leslie ou la pickpocket Constance devraient leur permettre de vivre autrement que dans la misère qu'elles côtoient.Quant à la naïveté des mecs,elle est surréaliste,qu'il s'agisse des employés de chez Cartier,des services de sécurité ou de tous les hommes bernés par le gynécée ambulant.La facilité avec laquelle les nanas se font toutes inviter ou embaucher à la soirée du Met est également impossible à avaler.Et la manière dont le mannequin qui doit porter le collier se laisse manipuler,c'est la quatrième dimension!Il suffit qu'elle voit dans le journal la photo de sa grande rivale attablée avec une styliste has-been dont personne ne veut pour qu'elle engage illico cette femme!Bref,on nous raconte n'importe quoi.Ce n'est pas forcément un problème quand ça ne se voit pas trop mais là ça saute aux yeux et ça plombe le film.Sinon les actrices sont excellentes et arrivent à limiter le cabotinage que leurs rôles auraient pu impliquer.Félicitons-en Sandra Bullock,Cate Blanchett,Anne Hathaway,Sarah Paulson,Rihanna,Mindy Kaling et Awkwafina,seule l'irrécupérable Helena Bonham Carter étant une fois de plus à la ramasse.Notons que la propagande multiculturaliste est naturellement de la partie puisqu'on a là deux brunes,deux blondes,une noire,une hindoue,une asiatique et une vieille.Les hommes doivent se contenter de la portion congrue,seul le toujours marrant James Corden tirant son épingle du jeu en détective sagace et cynique,tandis que le vieux Elliott Gould,qui passe en vitesse,est le seul rescapé des épisodes précédents.Le bling bling est de sortie avec une tapée de peoples jouant leurs propres rôles lors de la soirée de gala.Il y a entre autres Anna Wintour,Kim Kardashian,Heidi Klum,Katie Holmes ou les tenniswomen Serena Williams et Maria Sharapova.