Ce documentaire bénéficie d'un budget assez colossal (pour un documentaire, mais même en général, 50M$ à 80M$ selon les sources). Ça se ressent dans la beauté des images, qui sont soignées, et souvent prises avec un angle sympathique.
Le rendu est très joli, la musique et surtout les effets sonores apportent une touche originale qui rendent les séquences sous une forme scénarisée prenante. On voit des scènes des la vie de différents animaux aquatiques, rendues comme si c'était du cinéma (techniquement, c'est du cinéma, mais censé être purement réel ici). Du coup, on a une impression de voir quelque chose de faux ou imaginaire, alors que c'est bien censé être vrai.
Le tout est très contemplatif, adopte un rythme assez lent. Ca se justifie par la volonté de retranscrire la beauté de la nature, et nous imprégner du rythme de la vie que l'on a devant les yeux, mais ça devient quand même longuet sur 90+ minutes.
La voix off est très peu présente, ce qui appuie le côté contemplatif. Pour le coup, elle est assez inutile. Et le propos moralisateur est quand même un peu pesant, même si c'est appuyé par quelques images terribles, comme ce requin dont les nageoires sont coupées, et qui n'a d'autre choix une fois rejeté à l'eau que de couler vers les fonds et sa mort, sans pouvoir lutter contre ça. Nous assistons aussi impuissants que lui à ce terrible spectacle. Mais ce côté moralisateur était-il utile au film? Pas forcément, et c'est même contre-productif, vu que le plaisir d'assister à ce joli spectacle laisse place à une gêne, celle d'être un de ces vilains humains qui détruisent leur planète, ou de se sentir accusé à tort de la détruire.
Regardez la première moitié du film, ça suffira.