Globalement, cet Octopussy nous fait penser à un vieux film des années 60, alors même qu’il est sorti en 1983. Seuls les effets spéciaux, plus élaborés, nous renvoient à la période de production. L’enquête est mollassonne comme d’ordinaire, sans grande inspiration, je ne saurais même pas vous en faire un résumé tellement c'est insipide et déjà vu, d'ailleurs, à part la méchante-gentille avec son tattoomanie ridicule de pieuvre, et le cadre spatial en Inde, je n'ai pas retenu grand-chose de l'histoire. Les personnages sont toujours aussi caricaturaux, et je ne vais même pas parler du rôle de la femme comme il est présenté dans ce film, sinon ça va m’énerver…
Je ne vais pas m’éterniser sur cette critique. J'ai de plus en plus le sentiment qu'ÉON Productions prenait un peu son public pour des imbéciles en leur servant toujours le même spectacle avec cette franchise. Je me suis encore fait chier. Le format des films James Bond est toujours le même, c’est-à-dire aux alentours des deux heures, avec des longueurs interminables. Franchement, je ne me rappelle plus à quand remonte la dernière fois où j’ai vu un James Bond d’une seule traite. J’ai toujours l’impression de devoir couper le film en deux parties pour le rendre plus digeste.
Roger Moore était plutôt rafraichissant dans ses premières incarnations de l’agent secret, mais il commence à me gonfler, de la même manière que Connery avant lui. Je crois, en réalité, que c’est le rôle de Bond, clairement misogyne et détestable, qui sape tout le talent de ses interprètes à force d’être campé. Aussi, je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, voir ce vieux monsieur se taper autant de jeunes femmes me met mal à l'aise. D'autant plus que ses jeunes femmes semblent toujours complètement envoutées par le monsieur, comme s'il s'agissait d'un dieu grec, alors que visuellement ce n'est qu'un vieux crouton dégueulasse, avouons-le. Tout cela est tellement ringard et manifestement pas crédible.
Excepté quelques idées visuelles sympathiques que j’ai déjà oublié, le film ne s’illustre ni pour son audace ni pour son originalité. Je me demande même comment une telle médiocrité pouvait attirer du public au cinéma et ne pas enterrer la franchise.
Les films de l’agent secret britannique s’enchainent et se ressemblent, et quel est l'imbécile qui continue à les visionner les uns derrière les autres, c’est bibi !