Sorte d'escargoéland féminin et bondien, Octopussy se veut le grand gagnant de la Bataille des Bond qui fait rage en 1983. Les sagas EON et Warhead se livrent une guerre sans merci, proposant l'une Roger Moore, l'autre Sean Connery, l'ex-interprète de la saga EON. A la télévision, c'est George Lazenby qui fait son retour officieux dans Le Retour des Agents très spéciaux où il fait un caméo dans le rôle de James Bond.
Octopussy est le treizième volet, peu superstitieux, des aventures du célèbre espion. Un chiffre qui eût pu lui porter préjudice et qui est finalement synonyme de victoire pour la saga EON.
Voici la recette d'un James Bond qui s'est imposé comme le meilleur des James Bond de son année:


Deux fois plus d'exotisme


Jamais plus jamais propose une énième variante d'Opération tonnerre dont les événements se déroulent de nouveau à Nassau. Le Retour des Agents très spéciaux fait se rencontrer Napoléon Solo et James Bond à Las Vegas, lieu déjà visité par 007 dans Les Diamants sont éternels.
Octopussy choisit des destinations à la fois plus exotiques et plus inédites.
Exotiques comme Cuba qui sert d'introduction au film, rappeler le contexte de guerre froide, majeur dans ce film. Un Cuba déjà présent dans l'Etau d'Alfred Hitchcock en 1969 lorsque 007 affrontait Blofeld sur le Pitz Gloria autrichien. Un Cuba dont Octopussy saura reprendre le décor pour une introduction qui allie action, humour et émerveillement avec l'attraction du mini-jet acrostar, resté l'un des points forts du film.
Exotiques et inédits comme l'Inde qui laisse son empreinte sur la majeure partie du film. L'inde magique façon mille et unes nuits avec ses charmeurs de serpents, ses fakirs, ses palais flottants ou accrochés au flanc d'une montagne et bordé d'une jungle peuplée de tigres, araignées et serpents. Une jungle qui dissimule les vestiges de vieux temples hindous. Fantasmagorique mais aussi très réaliste, puisée à même ses rues et ses marchés, comme pour dépeindre et dénoncer la misère qui frappe le pays loin des sublimes voûtes, comme celle qui encadre l'arrivée de l'avion de Bond, et du Taj Mahal magistral.
Enfin inédit et même emblématique, au point que l'on s'étonne de la voir entrer si tard dans la célèbre franchise EON, la ville double de Berlin. Moins ensoleillée que les deux autres cadres de cette aventures, la ville allemande symbole de la guerre froide renforce le sérieux de l'intrigue. Le tournage aurait d'ailleurs commencé au Checkpoint Charlie et son fameux panneau aux quatre langues ("Vous sortez du secteur américain") avec la scène où M laisse Bond traverser la frontière en cavalier seul.


Deux fois plus de complots


A l'image de cet exotisme à la fois froid et luxuriant, un double complot pour le treizième James Bond. Un double complot comme autant de bras s'enroulant autour de 007 sur les affiches du film et dans le générique.
Le premier est un complot digne d'Arsène Lupin puisqu'il consiste à s'emparer des plus célèbres bijoux de Russie, parmi lesquelles un oeuf de Fabergé nommé Propriété d'une lady. Les intentions du voleur, le prince afghan Kamal Kahn, sont néanmoins bassement financières et rappellent le trafic de bijoux de La Mort aux trousses.
Le second complot est plus grave, plus sérieux, plus meurtrier et plus dangereux pour l'ordre mondial puisqu'il consiste en un attentat dans un des cirques d'Octopussy à Berlin pour stopper le désarmement total des deux blocs en détente et imposer un désarmement unilatéral du bloc de l'Ouest. Il est fomenté par le fou furieux général Orlov.
Un double complot alliant fantaisie lupine et stratégie militaire et politique cruelle. Un double complot qui a l'originalité d'un double assassinat proposé par le tueur de L'Inconnu du Nord-Express d'Alfred****Hitchcock: deux méchants qui commettent chacun le méfait de l'autre. Ainsi, Kamal Kahn, qui ne peut approcher un lieu conservant des oeuvres d'arts, pose une bombe dans l'un des cirques d'Octopussy et Orlov, qui est soupçonné de velléités guerrières, dérobe des bijoux à sa mère patrie.


Deux fois plus de méchants


Pour camper ses rôles de méchants aux anti-pôles l'un de l'autre, Octopussy ne fait pas appel à deux vedettes de films d'auteurs comme Jamais plus jamais qui s'offre les prestations de Max Von Sidow, la vedette fétiche d'Igmar Bergman, et de Klaus-Maria Brandauer, vedette fétiche de Szabo. Mais elle recherche des acteurs de qualités du cinéma d'exploitation, aussi éloignés l'un de l'autre que ne le sont leurs personnages.


Ainsi, pour incarner le calme et flegmatique prince Kamal Kahn, c'est du côté du cinéma au statut mal défini entre auteur et exploitation d'Hitchcock que les producteurs vont chercher. Ce sera Louis Jourdan, acteur français au parcours atypique qui a commencé à jouer les beaux ténébreux pour Marc Allégret pour finir dans le rôle monstrueux du Dr Anton Crane du diptyque de la Créature du marais, après avoir visité l'univers hitckcockien, Le Procès Paradine, et plusieurs séries célèbres comme Colombo et Les Drôles de dames. A noter qu'il joue lui-même un espion dans le film français Peau d'espion en 1966.
Louis Jourdan livre alors une prestation à faire pâlir le pourtant excellent Klaus-Maria Brandauer. Son Kamal Kahn surprend, calme en toute occasion, flegmatique à souhait, parlant de tuer Bond tout en achevant de lire un chapitre. On retiendra ses sorties sur un ton de commentaire quasi journalistique-scientifique comme "Le penthotal, non. Trop grossier. Et puis, on ne peut s'y fier. Nous préférons le curare (...)" ou pseudo-pédagogique-psychologique telles que "Vous avez la désagréable habitude de survivre" ou "Un non de votre bouche n'ayant aucune chance se changer en oui, je suppose que s'achève là notre petite conférence mais vous faîtes une erreur capitale" et parfois même anthropologique: "Monsieur Bond est d'une rarissime espèce qui, bientôt, aura complètement disparu !". On n'oubliera pas le face à face Moore-Jourdan dans une partie de backgammon aux dés pipés, une scène anthologique de la saga James Bond.


Pour Orlov, le fou de guerre, la production jette son dévolu sur une icône type des méchants de saga des années 80, Steven Berkoff. Vu en inspecteur dans Orange mécanique en 1971, ce dernier est également connu pour ses rôles de méchants dans Le Flic de Beverly Hills et Rambo 2 et plus récemment de Shakri, cauchemar des Seigneurs du temps dans la série Docteur Who.
Steven Berkoff dispose de moins de présence à l'écran que Louis Jourdan mais campe à la perfection et avec une conviction terrifiante le général soviétique dopé à la guerre. On retiendra de sa performance la scène où il explique sa stratégie de conquête au conseil du KGB en invectivant Gogol avant de déclarer avec force: "L'Ouest est décadent et divisé!". Sa meilleure scène le voit observant Bond poursuivre un train en voiture sur les rails et s'écrier à son chauffeur: "Cette voiture, suivez la, Igor !".


Pour aider ces deux méchants d'exception, une pléthore d'hommes de mains plus génialissimes les uns que les autres.
Rattaché à Kamal, le personnage de Gobinda, joué avec force par l'acteur indien Kabir Bedi, se veut le chaînon manquant entre Requin, dont il reprend la force et la stature, et Oddjob, dont il reprend le style. Comme ce dernier qui écrasait les balles de golf ajoutées au jeu, il réduit en sable entre ses mains les dés pipés de son maître. Adversaire sans limite, il affronte Bond sur des trains et des avions. Personnage à la fois inquiétant et comique, il joue d'une série de gros plans sur son sombre regard, de son fusil dont le canon rappelle les bords d'un phonographe et se fâche contre le dessin d'un dragon qui semble lui tirer la langue. Acteur reconnu grâce à ce rôle, son interprète se verra propulsé des petits plateaux de Dynastie ou Arabesques vers les plateaux de films plus importants.
Au service d'Orlov, deux jumeaux lanceurs de couteaux, Mishka et Griska, qui jouent dans la même catégorie que Bond en expertise au couteau. Plus connus pour leurs prestations théâtrales dans le registre shakespearien, leurs interprètes eux-mêmes jumeaux, Tony et David Meyer, plaisent ou déplaisent dans ce rôle de binôme. Mais ils n'en restent pas moins des tueurs acharnés d'agents 00, sadiques et haïssables à souhait. Ils prennent plaisir à épuiser le complice chargé de reproduire les bijoux volés, l'un d'entre eux attaque Bond à coups de chalumeau, rien ne les arrête.
Suit toute une galerie de seconds couteaux impressionnants comme le lanceur de disque-scie et sa clique, par exemple.


En plus de ces méchants dans les intrigues conjointes du film, Octopussy offre aussi un méchant pré-générique, le Colonel Luis Toro, qui sert surtout à mettre en avant le don, peu exploité hors ce volet, de déguisement de Bond.


Deux fois plus d'humour


En effet, Roger Moore fait montre dans Octopussy d'un goût pour le déguisement qu'il montre peu ailleurs, Sherlock Holmes à New York excepté où il se donne à fond.
Hélas, le déguisement est lui-même souvent au service d'un humour à double vitesse. Efficace lorsqu'il joue sur le ton des propos, sur certaines situations, il sombre parfois dans le burlesque lorsque 007 se déguise ou joue un rôle. Et si le déguisement pré-générique de Bond en Toro est efficace et permet un jeu de mots, son déguisement de gorille rappelle le film L'Animal avec Jean-Paul Belmondo et ne se rattrape que par l'attaque au sabre soudaine et violente d'un Gobinda persuadé de décapiter Bond. Bien moins efficace, se voulant sauvé par un désamorçage de bombe faiblard en comparaison de la scène stressante de L'Espion qui m'aimait, le déguisement en clown reste l'un des éléments les plus préjudiciables au film. Avec évidemment l'imitation de Tarzan en allusion à Amicalement vôtreTony Curtis le faisait déjà dans un contexte plus propice que celui d'une aventure de 007.
Cela dit l'humour reste au rendez-vous, sans empiéter sur le sérieux du film. Il va jusqu'à ponctuer les fins de scènes d'action à l'image de la scène Bond s'arrête en mini-jet à une station service pour demander le plein de super ou celle où il rejoint le bateau d'un groupe de touriste, poursuivi par l'armée safari de Kamal Kahn en furie. Comme il traverse l'eau pour rejoindre le groupe, une touriste lui demande s'il voyage en groupe et Bond de lui répondre qu'en général, il préfère se jeter à l'eau tout seul.
Une autre plaisanterie est mal comprise aujourd'hui et l'était déjà en France à l'époque. Il s'agit du dressage d'un tigre par 007 en une seconde. 007 lui dit "assis!" et le fauve lui obéit. C'est en réalité une pique subtile associée au contexte de cette époque, raillant Barbara Woodhouse, dresseuse de chiens célèbre alors, qui apprenait aux gens à dresser leur chien selon cette méthode.


L'humour peut aussi se faire plus dosé, être nerveux et s'associer au suspens.
Une des meilleures scènes du film en ce sens est la scène où Kamal Kahn et Gobinda veulent quitter en voiture le site du cirque où ils viennent de poser une bombe amorcée. Mais dans un premier temps, la voiture cale. Un humour très hitchcockien qui rappelle par exemple la scène du film PsychoseNorman Bates s'inquiète lorsque la voiture de Marion Crane qu'il a poussé dans le lac reste un certain temps à la surface avant de s'enfoncer.


Deux fois plus de folie


Cet humour s'allie d'ailleurs avec des scènes restées cultes pour leur fantaisie inimitable.
Dans certains cas, certes, elles le sont: c'est le cas de la scène où Bond poursuit l'avion de Kamal Kahn à cheval, comme dans une scène de Fantômas contre Scotland-Yard, et qu'il décolle accroché à l'avion, comme l'a fait récemment Tom Cruise dans Mission: impossible Rogue Nation. C'est aussi le cas de l'affrontement sur le toit du train hérité des Mystères de l'Ouest et repris dans Skyfall.
Dans les autres cas, la folie bondienne se donne libre cours et envoie Bond poursuivre un train en roulant sur les rails, faire monter de façon indécente des enchères, faire sauter une base militaire soviétique entière à Cuba, participer à l'invasion par une armée constituée de femmes uniquement de la forteresse du méchant de l'histoire. A noter qu'un des gardes de Kamal voyant les femmes escalader la muraille rend hommage au personnage de figurant de Victor Tourjanski en regardant sa bouteille.
La plus belle folie de ce volet réside dans le combat en pousse-pousses à coups de raquettes de tennis suivi comme un véritable match par les figurants indiens. Ce qui semble une astuce comique est en réalité ce qui s'est réellement produit sans mise en scène sur le tournage de ce passage du film. L'humain réserve toujours d'incroyables surprises.


Deux fois plus de gadgets


En parlant de surprises, parlons aussi de gadgets, ces engins qui provoquent l'émerveillement, dont les nouveaux Bond sont avares. Skyfall et Spectre donnent principalement dans le recyclage de gadgets.
Octopussy appartient à cette brillante période où l'on surprenait encore le public avec de vrais gadgets.
Au programme de ce James Bond, un stylo capable de faire fondre les métaux à l'aide d'un acide très puissant qu'il délivre à travers sa plume, que le volet suivant réutilisera dans une scène finalement coupée au montage. Le stylo comporte aussi un faux capuchon qui recèle un micro en lien avec un micro dissimulé dans la réplique de l'oeuf de Fabergé que Kamal souhaite dérober. Bond peut ainsi surprendre une conversation entre les deux grands méchants de cette histoire.
Bond parvient d'ailleurs à suivre ce même micro grâce à sa montre qui lui indique s'il en est prêt et peut lui délivrer des éléments filmés ailleurs. Q lui envoie ainsi des images prises depuis un point surélevé lorsque 007 est sur le terrain.
Plusieurs véhicules également comme le mini-jet acrostar déjà cité, aux ailes pliables, dissimulé dans une fausse caravane de chevaux et qui constitue l'un des éléments vendeurs du film. Q utilise aussi une montgolfière modifiée et teste une fausse corde enchantée grimpante pour escalader les murs.
A l'instar de ses gadgets, Q fait lui-même une plus grande apparition dans Octopussy.


Deux fois plus de soutien


Les personnages de bureau ou de laboratoire qui entourent les aventures de Bond font une apparition plus marquée dans ce treizième volet.
Bille en tête, on l'a vu, Q interprété par un Desmond Llewelyn dans une forme olympique, plus râleur et attachant que jamais. Il se plaint de ce que les ennemis de Bond le manquent, pensant pouvoir retourner plus sereinement à son travail en l'absence de 007 et est accueillie en sauveur par l'armée d'Octopussy sous son charme. Q, qui leur répond que ce n'est pas le moment, donne donc dans une auto-dérision jouissive qui suffit à faire apprécier le film.
Il est de nouveau accompagné de son assistant Smithers, apparu pour la première fois dans Rien que pour vos yeux, cobaye volontaire pour toutes les expériences de Q, toujours dicrètement interprété par Jeremy Bulloch, connu pour le rôle du chasseur de prime Bobba-Fett dans Star Wars.


Du côté bureau, c'est M qui est de retour.
Les fans sont partagés quant à l'identité réelle de ce M interprété différemment par Robert Brown, qui a joué le Vice-Amiral Hargreaves dans L'Espion qui m'aimait. Est-il Miles Messervy, le personnage de Bernard Lee ou Hargreaves ayant gagné du galon? Toujours est-il que Brown s'en sort plus que correctement dans ce rôle, imitant le style de Bernard Lee. Mais il se fait plus présent que ce dernier sur le terrain dans Octopussy.
Aux côtés de Bond sur le terrain, Vijay, un indien passionné de tennis joué avec auto-dérision par le champion de tennis indien Vijay Amritraj. Personnage très attachant qui connaît une mort ignoble.
Outre M, on retrouve Miss Moneypenny alias Loïs Maxwell qui tire son épingle du jeu mais perd en crédibilité, s'accompagnant de la plus jeune secrétaire Penélope Smallbone, candidement jouée par Michaela Clavell , dans une scène vaudevillesque que n'apprécieront que les inconditionnels de Roger Moore.
Car, en effet, il y a ...


Deux fois plus de femmes


"Elles ont l'air de se débrouiller!", déclare admiratif un Q pourtant d'ordinaire si avare en compliments.


Oui, la veine féministe reprend de plus belle avec un volet qui porte le nom de sa James Bond Girl principale, Octopussy.
Fille d'une vieille connaissance de 007, elle dirige d'une main de fer tout un empire de trafics en tous genres et une chaîne entière de cirques à travers le monde. Equivalent féminin des méchants les plus puissants et les plus mégalomanes de la saga, la belle Octopussy, jouée par Maud Adams dans un registre différent de son personnage de L'Homme au pistolet d'or, est une femme à poigne, qui commande une armée de jeunes femmes plus grande que le petit escadron de Pussy Galore et qui escalade des murailles pour se venger et va jusqu'à garantir la survie de Bond devant Kamal Kahn juste en élevant la voix. Maud Adams (Rollerball) apporte son aura charismatique et sa grande palette de sentiments au personnage. Plus âgée que lorsqu'elle jouait Andréa Anders, elle offre un personnage plus mature, moins intriguant mais plus affirmé, plein de conviction.
Néanmoins, la palme revient plus à Magda, son bras droit, superbement incarnée par l'incroyable Kristina Wayborn,vedette de nombreuses séries célèbres telles que McGyver, Alerte à Malibu, Supercopter ou encore Dallas. La belle suédoise a de quoi en remontrer à son aînée compatriote et n'hésite pas, se battant, charmant, se hissant d'un balcon jusqu'à terre à l'aide de son habit, maîtrisant une armée de soldats, séduisant Q. Ce qui fait de Magda non seulement ce que les gens attendaient d'Octopussy suivant l'affiche, mais aussi l'une des meilleures James Bond Girl de la saga. Osons le dire: Magda est la véritable Octopussy de ce volet.
Les deux rôles féminins majeurs s'accompagnent de toute une armée de jeunes femmes parmi lesquelles Mary Stavin, l'un des soutiens de 007 dans le suivant Dangereusement vôtre.
De son côté Eva Rueber-Staier reprend discrètement mais toujours plaisamment son rôle de Rublevitch, la secrétaire de Gogol (toujours impeccablement joué par Walter Gotell).


Une chanson deux fois plus subtile


C'est aussi une femme, Rita Coolidge, également actrice, proche d'Eric Clapton, qui chante le générique de ce treizième opus.
Il s'agit d'une chanson aux paroles et aux accents musicaux nostalgiques très prenante. Une des plus belles de la saga dont se souviendra le film Ted pour permettre à son héros de reconquérir sa belle.
C'est aussi la première chanson de la saga à ne pas respecter le code qui veut que le titre apparaissent dans le titre et/ou les paroles de la chanson. Elle s'intitule All time high et casse les codes l'année même de la concurrence du film avec un autre volet de James Bond, Jamais plus jamais, dont la chanson générique respecte la règle.
En réalité, cette chanson respecte les codes à sa façon, se faisant doublement subtile. Dans son titre et dans ses paroles apparaissent en fait les mots du slogan présent sur l'ensemble des affiches du film: "James Bond is all time high". Comprenez: James Bond est meilleur que jamais. Ce qui rappelle même au-delà du contexte de la bataille des Bonds que la saga EON est meilleure que les autres sagas James Bond. Une idée ingénieuse pour une chanson toute sentimentale qui l'est non moins.


Double vision pour ce volet de James Bond


Octopussy est aujourd'hui un film qui divise.
Très ingénieux et en rapport avec la politique de son temps, il offre un double complot fomenté par deux méchants brillants et leur farandole de sbires plaisants.
Exotique, il livre une vision enchanteresse et dans le même temps très réaliste de l'Inde de 1983.
Trop comique, allant jusqu'à dénaturer son héros en le déguisant en gorille, en clown, et le faisant apparaître en Tarzan ou bras d'honneur au poing, ce film peut aussi profondément déplaire et provoquer un véritable rejet.
Ce qui fait dire à beaucoup qu'Octopussy est à la fois le meilleur et le pire James Bond de tous les temps.

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le 5 sept. 2016

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Frenhofer

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