Supprimer la légende
Le cinéma de Paul Schrader, que ce soit dans ses scénarii ou ses réalisations, s’est toujours attaché à la thématique de la rédemption. Avec plus ou moins de finesse, le cinéaste accompagne des...
il y a 2 jours
6 j'aime
Oh, Canada rejoint gentiment la liste des mauvais Paul Schrader, long, très niais, et qui oublie de caractériser son personnage principal alors qu'il est censé tenir le film fermement (tout le scénario n'étant basé que sur sa vie). Que sait-on de Leonard Fife, documentariste fictif (on précise, car on a vu pas mal de gens tomber dans le panneau : ce n'est pas le biopic d'une personne existante), quand la lumière de la salle se rallume ? Pas grand chose, puisque les fameux documentaires sont expédiés en quelques images d'une dizaine de secondes, dont on comprend tout juste les sujets (alors qu'ils doivent être les illustrations des convictions du personnage). A la place, Paul Schrader vous propose une vitrine-expo de deux monstres sacrés du cinéma, juste ici pour faire vendre le film, mais qui n'ont rien d'autre à dire que "Où est ma femme ?!" (Richard Gere) et "Là, mon chéri." (Uma Thurman), des sous-performances qui font (très) mal au cœur. Si vous parvenez à ne pas vous endormir (un exploit), vous pourrez aussi profiter de Jacob Elordi (Priscilla, Euphoria), qui tente de tirer son épingle du jeu, une tentative qui ne peut malheureusement pas compenser les infernaux flashbacks en boucle, désordonnés ("parce qu'il perd la boule, quand il raconte ça"... Merci Paul, on n'avait pas saisi, au cinquième saut dans le temps, changement d'épouse impromptu - car il les confond -, noir et blanc qui apparaît sans qu'on ne l'ait demandé, écran 4/3 qui est clinquant... Bref, une mise en scène aussi bordélique que possible). Et encore, vous n'avez pas vu le final très sirupeux qui en veut uniquement à votre boîte de kleenex... A la sortie, on ne sait pas trop ce qu'on a vu, si ce n'est une œuvre chaotique dans sa mise en scène, mollassonne, cucul dans son final, qui manque cruellement de contextualisation du travail de son personnage, et qui limite ses deux vedettes-phares à une phrase-clé chacune. "Où est ma femme ?!", pas devant ce film, on espère.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Festival de Cannes 2024
Créée
le 28 mai 2024
Critique lue 527 fois
6 j'aime
D'autres avis sur Oh, Canada
Le cinéma de Paul Schrader, que ce soit dans ses scénarii ou ses réalisations, s’est toujours attaché à la thématique de la rédemption. Avec plus ou moins de finesse, le cinéaste accompagne des...
il y a 2 jours
6 j'aime
Paul Schrader, 78 ans, cette année, semblait dans une de ses meilleures périodes cinématographiques, ces derniers temps. Mais c'était avant Oh, Canada, adaptation d'un livre testamentaire du grand...
le 26 mai 2024
4 j'aime
Rarement le propos d'un film m'aura aussi peu intéressé.Cette histoire de photographe qui s'exile au Canada ne présente pour moi aucun intérêt : les péripéties de sa vie sont communes et sans...
Par
il y a 5 jours
2 j'aime
Du même critique
Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...
Par
le 29 juil. 2021
49 j'aime
On sortait de plusieurs drames "qualitatifs mais pompeux" (on va le dire poliment) dans ce Festival de Cannes 2024, alors quand vous vous asseyez en bout de rangée (Team Last Minutes), et que le papy...
Par
le 28 mai 2024
41 j'aime
Certes, David Lynch a un style bien à lui et reconnaissable entre mille, mais il faut l'aimer, si l'on veut s'extasier devant Mullholland Drive. Subjectivement, on n'y a rien compris, si ce n'est...
Par
le 9 oct. 2021
41 j'aime