Un merveilleux conte, une jolie petite histoire

Festival de Cannes : Okja fait polémique."Un film doit sortir au cinéma sinon ce n'est pas un VRAI film !", "Je ne récompenserais jamais un film qui ne sort pas au cinéma" Cette polémique, stupide et n'ayant pas lieu d'être au passage, a attiré ma curiosité sur le film Okja. Par chance, je possède Netflix depuis maintenant 2 ans et j'ai donc pu, dès sa sortie le 28 juin, le visionner. Qu'en ai-je pensé ? Eh bien... c'est EXTREMEMENT bon ! Le film commence sur une chouette scène dans laquelle Lucy Mirando ( Tilda Swinton qui est excellente ) nous expose son projet farfelu et franchement cruel ! S'en suivent des scènes magnifiques en Corée du Sud ou l'on découvre Mija et Okja, son super porcelet. Le film démarre comme un jolie conte, comme une belle histoire """ jusqu'à ce que le dr Johnny Wilcox arrive et enlève Okja"""mais se dévoile au fur et à mesure pour devenir une vraie satyre du monde moderne et notamment sur le plan de la consomation. Sur ce plan là Okja fait le travail même si le propos manque un peu de nuances. La mise en scène est jolie, les plans du début dans la fôret sont très beaux et contrastent avec les quelques terribles scènes également présentes dans l'oeuvre. Les acteurs sont tous bon et très convaincants. Jack Gyllenhaal est méconnaissable dans son rôle de stupide présentateur, la petite fille est attachante et son regard naif sur le monde est très interessant. Tilda Swinton, qui semble être dans une phase de dédoublement, est elle aussi excellente dans son rôle de patronne, effrayé par la peur de ne pas réussir à faire mieux que sa soeur. Le groupe de libérations des animaux est un peu cliché mais fait l'affaire. Le propos est efficace, la mise en scène est très jolie et on ne s'ennuie pas. La première heure passe très vite, la deuxième un peu moins. Pour conclure, *Okja*est un joli conte dont on connait la fin dès le début mais qui nous fait voyager et qui nous fait regretter la viande que nous mangeons.