Okko et les fantôme est une sorte de Kaidan à ceci prêt qu’il ne vous hérissera pas le poil. Son réalisateur est tout sauf un inconnu puisqu’il a longtemps travaillé pour le studio Ghibli, le studio du maître Miyazaki, notamment sur Nausicaa, le Château dans le Ciel ou le voyage de Chihiro. En fait c’est pas compliqué, il est au générique de tous les plus gros succès de l’animation nippone des 30 dernières années. Okko et les fantômes, c’est l’histoire d’une petite fille qui perd ses parents et qui va vivre dans l’auberge de sa grand-mère. Elle y sera accueillie également par des esprits facétieux qui lui apprendront à comprendre sa nouvelle vie et à devenir une hôte irréprochable. Constante du ciné japonais, le repas occupe ici un grand rôle. Car il y a tout un contraste entre d’un côté la présence de fantômes désincarnés qui n’aspirent qu’à rejoindre le domaine des défunts et de l’autre la satisfaction de besoins physiologiques. C’est souvent par le repas, surtout celui que l’on cuisine pour l’autre, que les personnages humains s’apaisent, se rapprochent et s’entraident. C’est une très belle histoire qui vous fera trembler la paupière à coup sûr et qui a la grande qualité de parvenir à s’éloigner des terres très reconnaissables de Miyazaki. Une belle surprise à savourer seul ou en famille.