Oliver's Story prend place juste après Love Story. Quand… Bah bien sûr que Love Story a une suite ! Petit innocent va. Donc Oliver's Story prend place juste après Love Story, après la mort de l'ineffaçable Jenny, lors de l'enterrement.
Si on pouvait s'attendre à une suite sans saveur qui surfait sur le succès du premier et qui n'aurait pas mérite d'exister sans le fameux couple le plus marquant de 1970, bah c'est de la pure diffamation.
Bien qu'il semble un tantinet quelconque aujourd'hui, Oliver's Story reste très sincère dans sa démarche. Plus qu'une suite, c'est avant-tout l'histoire d'un homme qui a déraillé, et qui tentera tant bien que mal à se remettre sur les rails en essayant de passer à autre chose, même si c'est difficile.
Bien loin du la naïveté mignonne de Love Story, ici c'est plutôt l'empathie, le désespoir ainsi que la colère qui nous envahit, et c'est accentué par une bonne performance de la part de Ryan O'Neal et la blondasse.
John Korty illustre parfaitement l'acceptation de l'abandon, et cela peut valoir pour l'abandon sous toute ses formes, en présentant les tourments du personnage d'Oliver, ce qui fait qu'on peut vite se retrouver dans triste bonhomme pour qui l'amour est tantôt plus un besoin qu'une réelle envie.
Bien qu'elle soit tombée dans l'oubli, cette suite fait tout honneur au premier, et peut même être plus apprécié que ce dernier tant qu'il puisse paraître plus mature.
Critique sponsorisée par le comité de la fragilité.