A l'été 62, toute la Finlande se passionne pour le combat de boxe qui a lieu sur son sol pour un championnat du monde où un enfant du pays peut décrocher la couronne. Dans un noir et blanc vintage, le cinéaste Juho Kuosmanen réussit à capter l'esprit d'une époque mais aussi le tempérament d'un homme partagé entre sa quête et une histoire d'amour naissante. Film modeste, L'homme qui sourit (traduction littérale du titre finnois d'Olli Mäki déploie une grande tendresse pour un personnage qui ne cherche pas la gloire mais simplement le bonheur. Loin d'être un biopic, le film de Kuosmanen prend souvent des chemins de traverse et prend à rebours un certain nombre de clichés liés aux films de boxe. L'influence du grand cinéaste finlandais Aki Kaurismäki est présente mais Juho Kuosmanen a sa propre grammaire cinématographique qui en fait d'ores et déjà l'un des réalisateurs nordiques à suivre.