Omar - Hartley Coeur à vif en Cis-Jordanie

Alors oui le titre est sévère, mais sincèrement, c'est méga cucul-la-praline quand même.

Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Tarek et Amjad, ses deux amis d’enfance, mais surtout de Nadia, l’élue de son cœur. Seulement, avant d’être l’élue de son cœur, elle est la sœur de Tarek, et elle est aussi l’élue du cœur d’Amjad. Bref, c’est un beau foutoir quoi. De plus, Omar, Tarek et Amjad ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et ils lancent leur première action. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu et Omar se retrouve pris dans un engrenage qu’il n’était pas prêt à affronter.

Le film traite de la manière dont le jeune Omar va devoir faire ses choix de vie et pour qui il devra les faire. S’il va choisir de sauver sa peau en faisant couler ses amis pour pouvoir couler des jours paisibles avec celle qu’il aime ou s’il va résister au chantage des agents fédéraux.

Pour le réalisateur Hany Abu-Assad (Paradise Now) l’idée était de faire ressentir comment se passe la vie en Cis-Jordanie, et pour ce faire, il s’est emparé d’éléments réels qu’il a croisé à des éléments fictionnels. « Quand vient le moment de faire le film, la réalité n’est pas aussi importante que la vraisemblance, et dans le cas de Omar, chaque scène est à la fois vraisemblable et proche de la réalité. »

Le film est prenant au début. Les trajets de Omar pour rejoindre ses ami(e)s de l’autre côté du mur, les entrainements au tir dans la nature et la première tentative d’action sont bien menés. On bascule entre tension et rire et le réalisateur nous embarque sans difficultés dans son histoire. Cependant, l’histoire d’amour entre Omar et Nadia est super cucul la praline. Ils se passent des mots en secret pendant un tiers du film, puis pendant un autre tiers elle lui dit une fois oui une fois non, et pendant le dernier tiers, on a juste envie qu’ils en finissent.

La fin a au moins le mérite d’être déroutante mais là encore, j’aurais peut-être préféré qu’elle soit moins soudaine et un peu plus approfondie pour l’ensemble des personnages. En conclusion, le film a ses qualités mais il est vraiment trop « amours adolescents » pour être vraiment bon.
BaptisteR
5
Écrit par

Créée

le 20 oct. 2013

Critique lue 920 fois

3 j'aime

1 commentaire

BaptisteR

Écrit par

Critique lue 920 fois

3
1

D'autres avis sur Omar

Omar
LauraT12
10

Critique de Omar par Laura Thieblemont

Omar. Que ne se dit-on pas à la sortie de ce film ? Car il sert aussi à bousculer les consciences et j’ose espérer que nous fûmes nombreux à penser : Comment pouvons- nous continuer à assister à...

le 20 oct. 2013

4 j'aime

Omar
dillinger0508
8

Critique de Omar par dillinger0508

A l'instar d'un Bullhead qui osait la transposition du film noir en campagne flamande, Omar est un film noir qui aurait troqué ses inspecteurs américains pour des soldats israëliens et ses nuits...

le 24 nov. 2013

3 j'aime

Omar
BaptisteR
5

Omar - Hartley Coeur à vif en Cis-Jordanie

Alors oui le titre est sévère, mais sincèrement, c'est méga cucul-la-praline quand même. Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le...

le 20 oct. 2013

3 j'aime

1

Du même critique

Les Amants passagers
BaptisteR
7

Y a ni inceste ni trans mais c'est franchement sympatique

Pedro Almodovar, dont la renommée n’est plus à faire, a décidé de se faire plaisir, et la question que l’on se pose est : est-ce que c’est pour le nôtre ? En effet, le réalisateur est plus habitué...

le 19 mars 2013

10 j'aime

Le Voyage des comédiens
BaptisteR
8

C'est lent, c'est long et c'est bien

Avant de s'attaquer à ce film une mise en garde s'impose. Attention ce film dure 3h50 et doit comporter une centaine de plans, le rythme y est assez lent, et surtout soyez prévenu que ces 230 minutes...

le 8 mars 2013

6 j'aime

Vous n'avez encore rien vu
BaptisteR
4

oh si, et même trop.

La frénésie des Cahiers du cinéma et autres instance de légitimation cinématographique envers Alain Resnais m’avait déjà franchement énervée au sujet des Herbes Folles que j’ai trouvé raté. Pour Vous...

le 29 oct. 2012

4 j'aime