Entre un clip de Romain Gavras et un Tarantino à la sauce DZ, Omar la Fraise permet à Reda Kateb, sorte de Nick Cave du bled période Dig, Lazarus, Dig!!! , et Benoît Magimel, toujours aussi immense lorsqu'il dezingue son image, loosers magnifiques autant qu'attachants, de pousser loin leur sens du jeu comique et de l'autoderision.
Avec ironie et dénonciation de la violence, Elias Belkeddar renoue avec le film de gangster à l'ancienne et signe sans prétention une comédie qui dessine tout de même, et c'est bienvenue, un hommage en carte postale (visuelle et musicale) à son pays, dont il admire autant les défauts qu'il s'attriste de la misère ambiante.