Tentative réussie et alerte de raconter l’histoire d’un truand au grand cœur exilé en Algérie avec son meilleur pote, le film emporte le morceau à coups de raï saturés et d’une relecture bonhomme des codes du genre. Avec en guise de passe-droit un duo quatre étoiles en la personne de Reda Khateb et Benoit Magimel, le top de ce qui se fait en ce moment côté acteurs de métropole (arguably). Et il fallait ça pour danser sur le fil étroit séparant la parodie de la fable néo-réaliste violente, dotée d’éléments de comédie qui en résultent, avec un certain brio.
Dans un Alger qu’on (re)découvre, à la fois vibrante, moderne, pauvre, pittoresque et par-dessus tout méditerranéenne, qui est l’autre personnage du film avec Samia (Mériem Amiar), parfaite en responsable d’usine à gâteaux déter’, cette histoire somme toute classique de gangsters réussit à nous parler de l’Algérie autrement, mine de rien. Et ça, c’est plutôt fresh.