Ben c'est pas top. Dommage car le sujet est intéressant.


L'auteure propose '3 arcs narratifs' si on peut appeler ça comme ça : des interviews sur le terrain, une auto-analyse et l'adaptation cinématographique de son roman en cours d'écriture. Mmh, pourquoi pas...


Les interviews sont ce qu'il y a de plus intéressants. Malheureusement, ce n'est pas très poussé, ça ne va pas très loin, à croire que l'auteure se contente du premier cas trouvé, de sa première idée et qu'elle ne cherchera pas à remettre en question les idées qu'elle compte énoncée. L'auto-analyse aurait pu être sympa avec une certaine prise de distance et pourquoi pas une dose d'auto-dérision plus franche ; en l'état c'est bien trop larmoyant (d'ailleurs elle pleure à plusieurs reprises face caméra), trop subjectif et trop superficiel, elle ne parvient jamais à dégager de l'universel. L'adaptation est ce dont on aurait pu se passer le plus facilement (à raison car ainsi l'auteure aurait pu approfondir les deux autres axes) ; sauf qu'en fait c'est ce qu'il y a de plus divertissant, parce que son roman qu'elle prend très au sérieux, on dirait une parodie de Hunger Games (ou autre saga pour adolescent) avec des gros, et franchement quand on découvre les gros cachés dans la fourgonnette à la fin... il a de quoi se bidonner par terre.


La mise en scène appuie bien sur la pathos : petite musique mélodramatique, gros plans frontaux sur l'auteure qui chiale, ... pour le reste c'est fait sans grandes idées, de façon très convenue, parfois un peu naïve aussi (comme l'adaptation bien Z). L'action, au moins, est lisible. Mais le montage est prévisible, comme lors de la séquence en classe qui ne paraît pas honnête pour un sou (ou alors la réalisatrice est franchement naïve).


Bref, pas terrible. C'est dommage parce que le sujet est intéressant, il y avait clairement matière pour faire un bon docu, surtout avec une auteure souffrant elle-même d'obésité et prête à s'exposer. Mais c'est facile, complaisant, superficiel.

Fatpooper
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le 7 juil. 2020

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Fatpooper

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