Un film qui manque de hard.

Clairement inspiré par la vague de films pornographiques sortis en France dès le milieu des années 70, On aura tout démarre très fort. Un photographe voulant devenir réalisateur va se faire jeter des boites de production, sauf celle d'un patron qui suggère de tourner une version pornographique de son script nommée La vaginale ! Magistralement incarné par Jean-Pierre Marielle, il incarne la gauloiserie dans ce qu'elle a de plus drôle, aidé en cela par les dialogues de Francis Veber.

Il faut dire que face à tel personnage, Pierre Richard, qui joue le réalisateur en question, n'a pas l'air de savoir sur quel pied danser. Il n'est ni burlesque (sauf au début, avec les fromages) ni tragique, il parait clairement au second plan. On a avec lui une pétillante Miou-Miou, très à l'aise pour parler cul devant son copain tout gêné de parler sexualité. Ce film est l'occasion d'avoir le casting quasi-complet du Splendid dans des petits rôles, Renée Saint-Vyr (la mère du réalisateur) et l'étonnant Jean Luisi, un second rôle qu'on voit dans le registre d'un acteur porno caricatural en diable, et qui est forcément une référence pour les auteurs de la série "Hard", à laquelle on peut penser en voyant ce film.

Même si ça ne dure que 97 minutes, l'ensemble reste pas fameux, juste sauvé par la truculence de Jean-Pierre Marielle, la belle musique de Philippe Sarde et la manière humoristique de traiter d'un milieu de cochons.