Sans grande prétention et sans être parfait, ce petit film italien offre une vision différente et rafraîchissante des super-pouvoirs, sujet largement formaté par Marvel.
Une musique et un son très bien choisis, un antagoniste truculent, et tellement italien, dans sa caricature des starlettes prêtes à tout pour devenir célèbres. On suit les aventures d’un combinard looser et foutraque, qui suite à une immersion dans des produits chimiques gagne des super-pouvoirs.
Jeeg Robot distingue super-pouvoirs de super-héros. Etre extraordinaire ne veut pas forcément dire travailler pour la justice. La scène de viol est complètement inattendue, crue, mais rappelle justement que l’habit ne fait pas le moine, et qu’un excès de pouvoir entraine facilement des abus.
Gabriele Mainetti mélange habilement les genres, du comique au drame, grâce à une palette de personnages réalistes et variés. L’étrangeté, la folie, l’ambition : Jeeg Robot met en scène la vrai vie, composée également d'émotions négatives, tout en gardant un bon rythme, et sans devenir une critique sociale moralisatrice.
Bien que plus classique sur sa fin, On l’appelle Jeeg Robot est une belle découverte.