J'avais peur! Nous voici en novembre et toujours pas (ou presque) de daube innommable au point de se cacher le visage en sortant de la salle au cas où l'on viendrait à croiser quelqu'un que l'on connait! Merci à Christian Clavier de m'avoir épargné une année entière sans navet, le timing pour sa première réalisation était parfait. Passé ce « plaisir », vous l'aurez compris : « On ne choisit pas sa famille » est une purge. L'ancien du Splendid avait choisi pour l'occasion de retrouver son compagnon des « Visiteurs » Jean Reno, sans doute dans l'espoir de connaître le même succès : pour une fois les spectateurs ne s'y sont pas trompés en désertant allègrement les salles. Comment peut-on signer une comédie à ce point sans rythme, vaguement raciste et surtout d'une indescriptible bêtise, les sourires arrachés se comptant sur la moitié d'une main, alors qu'il faudrait l'équivalent de l’œuvre de Victor Hugo pour écrire tout ce qui ne va pas.
On se croirait presque dans ces vieux nanars avec Jean Lefebvre, Michel Galabru et Henri Guybet qui gangrénaient la comédie française dans les années 60 et 70 où Clavier aurait d'ailleurs très souvent eu sa place. Quand je vois d'ailleurs les résultats plus qu'honorables obtenus par ses anciens camarades « Bronzés » Michel Blanc et Gérard Jugnot derrière la caméra, je me dis que l'intérêt de leurs réalisations est très représentatif de leur personnalité, ce qui semble malheureusement être aussi le cas pour l'ami Christian... Mais à quoi bon disserter pour revenir toujours au même point : que nous sommes face à une pochade absolument lamentable, ce que nous a offert de pire le cinéma hexagonal en matière d'humour en 2011, et Dieu sait si ce titre est ardemment convoité... Atroce.