On retrouve le SPECTRE (chouette) qui capture des navettes spatiales américaines et russes et les fait disparaître comme par magie. Les Américains soupçonnent les Russes qui eux soupçonnent les Américains, d’où danger d’une guerre mondiale imminente entre les deux puissances. Le commanditaire est le Japon qui se voit la puissance émergente de ce conflit. Il engage donc le SPECTRE pour faire le boulot. La capture des navettes se fait par l’intermédiaire d’une navette « avaleuse » de navettes (je sais ça fait beaucoup de navette dans la même phrase...) envoyé d’une base secrète cachée dans le cratère d’un volcan sur une île du Japon. James Bond doit localiser la base et stopper le SPECTRE.


Ça commence plutôt bien. James Bond meurt. On attend le retournement de situation. Suspens... C’est plutôt bien amené. La suite est moins agréable. C’est une carte postale orientale plutôt mal photographiée et enchaînant les stéréotypes éculés sur le pays du soleil levant. Planchette japonaise fouareuse, faux ninjas ridicules, sabre de samouraï en plastique, Sumos maigres, Geishas mal foutues, le tout ponctué d’un essai magistralement manqué de transformer James Bond en vrai japonais... La blague ! Il dépasse tout le monde d’une tête dans le film et il fait deux fois la largeur du plus baraqué d’entre eux. Après avoir jeté la crédibilité aux oubliettes, difficile de s’emballer pour cet épisode. Pas que la crédibilité soit la spécificité première des James Bond, mais quand même... Le ridicule a des limites.


Il n’en reste pas moins, comme dans chacun des films, quelques moments qui empêchent de jeter le bébé avec l’eau du bain. En pleine mer, James Bond est quand même propulsé sur le rivage, à partir d’un tube lance-missile de sous-marin, n’ayant pour seule protection qu’une combinaison de plongée (sans bouteille ni rien, juste la combi) et un masque.
Le cratère du volcan qui s’ouvre pour faire décoller la fusée mangeuse de navette est une image saisissante que j’apprécie de par son côté monumental. Les décors de l’intérieur du volcan peuvent aisément entrer dans la légende avec ces véhicules sur monorail et ces espaces immenses.
Je tiens également à mettre en avant la prestation de Donald Pleasance dans le rôle de N° 1 du SPECTRE. Qui de mieux que lui pour mettre enfin un visage sur la tête du chef des gros et grands vilains. Défiguré inutilement (pour renforcer l’effet, « vous voyez comme il est méchant » ! C’est bien connu les méchants sont tous très laids ou défigurés), c’est yeux suffisent à nous le rendre très antipathique et complètement psychopathe.

Totor
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le 16 sept. 2011

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