Trois agents secrets sont assassinés dans les premières minutes du film. Ils étaient tous liés à la même enquête à propos de deal de drogue en grosse quantité. C’est James qui reprend l’affaire face à M. Big-le dealer, le Dr Kananga-le chef et la splendide voyante vierge du nom de « Solitaire », sans oublié l’homme à la main d’acier Tee-hee-le garde du corps...
On retrouve Guy Hamilton (et ses zooms violents) à la réalisation pour la troisième fois et malgré tous ses efforts, il ne parvient toujours pas à égaler son fantastique « Goldfinger ». Pourtant il avait tous les atouts en main. Un nouveau Bond (Roger Moore), un environnement voodoo intriguant, une superbe James Bond Girl (Jane Seymour) et un appui technique qui sent la production gros budget. Certes le scénario tient sur un timbre-poste, ce qui ne l’aide pas, mais quand même, il aurait pu faire mieux au vu de son passé.
Quitte à me faire des ennemis dans le monde incroyablement puissant des jamesbondophiles, je clame haut et fort les qualités Bondienne de Roger Moore. Je trouve que le rôle lui va comme un gant avec cette préciosité toute britannique, cet humour dégagé, presque hautain, ce dandysme assumé et ce flegme inimitable. J’adore. Il a beau être le second, il n’en reste pas moins un grand James qui méritera sa longévité dans l’exploitation de la franchise.
Cela commençait plutôt bien (d’où ma note de 6). La Louisiane, le mystère voodoo, l’ambiance poisseuse, l’orchestre blues black accompagnant l’enterrement qui se transforme vite en fête au rythme des cuivres. Les clins d’œil aux gadgets qui servent autant à lui sauver la peau qu’à déshabiller une jolie femme dans un placard, nous font sourire et nous rendent irrésistiblement ce James Bond très sympathique. Et puis malheureusement, cela prend une tournure caricaturale exagérée et je le regrette. Le méchant avale une capsule d’air comprimée et gonfle comme un ballon jusqu’à l’éclatement : c’est consternant. Il n’y a plus d’histoire à suivre, uniquement un enchaînement de scènes décoratives ou d’ameublements, pour nous amener au bout du film.
Je tiens tout de même à noter l’effort indiscutable qui a été réalisé au niveau des effets spéciaux et des cascades. Les explosions sont impressionnantes, quant à la poursuite en bateau dans le bayou c’est un moment d’anthologie de 20 minutes. Et puis, je n’avais pas relevé de femme aussi belle que Jane Seymour depuis Opération Tonnerre (3 épisodes plus tôt) c’est pourquoi il mérite bien le qualificatif d’honnête opus.