Chaque sortie d'un nouveau film de Quentin Tarantino est un événement et c'est aussi pour ma part la fin d'une longue attente. Et verdict, ce 9ème film ne fera pas l'unanimité.
Once Upon a Time... in Hollywood est différent et on le remarque dès la première demi-heure du film; il impose un rythme plus lent et son réalisateur s'amuse à déconstruire les codes qu'il avait pu instaurer dans ses films précédents qui les conottaient immédiatement comme "cool". Il propose ici un film plus terre à terre où il met presque de côté cette violence et cet humour noir autrefois omniprésent pour laisser place à la mélancolie et la nostalgie.
Pendant quasiment 3 heures Tarantino nous livre le portrait d'une ville qu'il a aimé mais surtout nous parle de cinéma. Le film est un film de cinéma, par un fan de cinéma, pour des fans de cinéma et ainsi il rend hommage à multiple reprise au cinéma qu'il aime et qui l'a forgé.
Bien évidemment on retrouve tout de même ce qui fait un Tarantino : sa violence libératrice, son humour noir, ses dialogues... mais le tout semble changé. On ressent ainsi comme un gain en maturité et fait en quelque sorte de ce film l'oeuvre somme du réalisateur; il y compile tout son talent pour créer ce chef-d'oeuvre qui rend hommage au cinéma qu'il aime mais aussi à son propre cinéma. (Le réalisateur s'autocite par moments avec justesse, et vient renforcer ce sentiment d'oeuvre ultime.)
Once Upon a Time... in Hollywood est surement l'oeuvre la moins inclusive de Quentin Tarantino mais c'est une véritable lettre d'amour au cinéma et une ballade mélancolique dont on ressort avec une grande nostalgie qui je pense en décevra certains...