Un seul mot m'est venu à l'esprit lorsque le générique salvateur est apparu: vain. Terriblement d'ailleurs. C'est un alignement de scènes, certes bien fignolées, qui ne trouvent leur inspiration dans aucune histoire digne de ce nom. Et ce, tenez-vous bien, pendant 2h45...! Il ne se passe absolument rien si ce n'est des situations sans intérêt qui ne mènent nulle part, servies par des personnages et des acteurs sous-exploités qui déambulent dans un scénario brouillon et bien trop maigre.
Tarantino a voulu rendre hommage au septième art et aux films de seconde zone (why not), à la fin d'une époque, au cinéma désuet, mais en fait, ça n'apporte absolument rien au récit. Je suis désolée d'insister sur cet aspect si académique, mais j'ai du mal à concevoir le cinéma sans récit, histoire ou fil conducteur.
Pour moi, Once Upon a Time in Hollywood n'est qu'un amalgame de situations fadasses mises bout à bout, avec en plus, un second degré méga lourd, pompeux et par la force des choses, jamais drôle. Tous ces clins d'œil aux "vieux" films, ces situations qui se veulent comiques et ces effets prévisibles m'ont laissée de marbre. La séquence avec Bruce Lee, c'est l'exemple même de la scène puérile et grotesque aux ficelles usées jusqu'à la corde que l'on retrouve dans les derniers films du réalisateur, qui a l'air de s'être reconverti dans la réécriture de faits divers ou d'épisodes historiques (cf. Inglorious Bastards, donc pas la peine de remettre le couvert).
Je ne suis pas parvenue à trouver le liant de cette soupe tarantinesque qui a conservé son talent photographique, mais qui aurait dû travailler son scénario et trouver un autre prétexte que Brad et Leo pour nous servir un truc aussi plat et horriblement prétentieux qui m'a semblé sonner faux de bout en bout.
J'aimais bien Tarantino, car il parvenait à se réinventer à chaque film ou presque, car il a changé le cinéma, en bien ou en mal, parce qu'il a imposé une nouvelle façon de filmer, de raconter, de diriger, mais pour moi, la magie n'opère plus, surtout avec un récit aussi médiocre et d'aussi gros sabots. Et bon, reprendre les titres des deux chefs-d'œuvre du génialissime Sergio Leone pour rien nous raconter, c'était pas la peine, ça met l'eau à la bouche pour rien.