On aura vraiment tout lu et tout entendu sur le dernier Tarantino. Du film le plus attendu de 2019 au film le plus controversé, le neuvième film de Tarantino restera comme celui dont les avis divergent le plus. Pour ma part, bien que partagée, je suis littéralement tombée sous le charme de cet ovni.
Tout d'abord, quelle beauté ! Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu un film aussi esthétique depuis si longtemps - les couleurs, les costumes, les décors, la justesse de l’époque et je n'aborde pas la perfection dans la façon de filmer qui donne des scènes magiques.
Le thème? il ne me parle absolument pas. Moi qui n'ai jamais termine un western, je n'ai pas même compris les trois quart des références mais Once upon a time in... Hollywood est un film de western comme le parrain est un film de Mafia - totalement accessoire.
Ce film, c'est l'histoire du cinéma vu par les yeux d'un (sale) gosse hollywoodien ,qui tout simplement, se fait plaisir.
Que dire des acteurs sinon qu'ils sont dans leur totalité follement géniaux.
Il est vrai que le manque d'intrigue peut être déconcertant, tout comme les 2h42 que dure le film - personnellement, je n'ai pas décroché une seule seconde. Un paquet de scènes resteront dans les annales comme Sharon Tate allant voir son propre film, resplendissante d'innocence, Rick Dalton (Leo Chapeau c'est le cas de le dire) qui oscille en permanence entre ridicule et émouvant, Cliff Booth, d'un naturel fou ,pince sans rire capable de nourrir son chien et de massacrer une hippie avec le même sourire (merci Brad pour la scène sur le toit). Coup de génie que "d’échanger" entre les deux acteurs principaux le rôle naturel qu'on aurait eu tendance a leur faire jouer (clin d’œil des le générique).
Que dire de vouloir une fois de plus refaire l'Histoire et de terminer ce sombre drame en conte de fée? Quelle fin!!Cette scène finale hemoglobinalement jouissive était la signature tant attendue du réalisateur. Vas-y Quentin, fais toi un kif, massacre les hippies comme les nazis, montre nous du sang, des hurlements , des blondes, des pieds, du jaune, des scènes de classiques a n'en plus finir, des références a tes propres films (la totalité de sa filmographie y est) et continue de nous immerger dans ton univers toqué.
Bien sur, le politiquement correct ambiant n'a pu s’empêcher de relever la misogynie, la défense des armes, le trumpisme, le racisme (il ose remettre Bruce Lee a sa place !) et que sais-je encore .
Fuck them Quentin, on s'en tape.
Tout cela, n'a que confirme a mes yeux le génie fou du réalisateur qui avait déjà plus que prouve sa valeur dans ses précédents films et qui nous offre SON cinéma, a son image: fou, brillant, déconcertant, probablement prétentieux, émouvant, puissant...tout simplement Tarantinesque.
Il était une fois...un génie.