Once upon a time... Car c'est ainsi que tout commence, par un voyage dans le temps. Rick et Cliff, un acteur et sa doublure, errent dans les castings hollywoodiens.
Pour accepter, apprécier ce film, un pas de côté est nécessaire, et entendre que Tarantino lui-même change certaines de ses règles et l'annonce d'emblée dans son titre : ce sera un conte, même si certaines ressemblances, etc..., ne seraient pas purement fortuites.
Se jouxtent donc un Once Upon A Time et un Based on Real Facts.
En effet, in the mean time, next door, we discover a famous neighbors couple, pour lequel un avenir sombre, mais alors vraiment très sombre, s'esquisse.
Cette fois, et sans se trahir pour autant, Tarantino décide de nous raconter l’histoire qu'il aurait préférée sans doute ; et cela ne m'étonnerait pas, compte tenu de la violence potentielle de ce qui se jouerait s'il avait choisi de raconter non plus once upon a time, mais un based on real facts.
Spoiler dû au privilège de l’artiste (Tarantino j’entends) :
Sharon Tate, enceinte, ni ses ami.e.s ne seront pas sauvagement assassiné.e.s ; je me plais à croire que Tarantino s'est fait plaisir, en faisant ainsi tomber dans l'anonymat celui qui fût un des pires psychopathes du XXème siècle, détournant le tir de son arbalestrie dans ce conte qui finalement ne se termine pas si mal, pour la diriger vers le nonchalant Cliff, nous offrant alors et seulement ici une scène typiquement tarantinesque.
La musique est parfaite, comme toujours ; Di Caprio et Pitt se répondent bien, très bien même. Ils forment le duo traditionnel qui fait la patte de Tarantino.
Bref, tous les ingrédients y sont, mais la recette change, m'évoquant quelque chose venu de l'univers de Sergio Leone : l'ange tout blond Blondie.
Dans cette affaire, au fond, Tarantino se serait-il offert d'être lui-même un personnage hors champ, souvenez-vous de la petite fée sortie de derrière le rideau qui transformera non pas le sort, mais ses conséquences.
Bonne séance !