Pourquoi ? Pourquoi ce film ? Où cela nous mène-t-il ? Y a-il un message ? Ce film est-il conçu pour une classe d'intellectuels cinéphiles ? Un scénario nous a-t-il échappé ? Sharon Tate ? Charles Manson ? Y a t-il une logique, un fil conducteur, une histoire digne de ce nom ? À quoi bon ces deux heures et demi de film ?
Quentin Tarantino, après ses premiers chefs d’œuvres, n'a cessé de se fourvoyer. Ce n'est pas le cas dans ce film où il se noie.
Je retiens l'époustouflante prestation de Léonardo DiCaprio, dans un contre emploi où il excelle et réalise sans doute la meilleure performance de sa carrière. Un satisfecit aussi pour Brad Pitt, en contre emploi dans son personnage (cascadeur intérimaire, doublure, homme à tout faire de Rick Dalton) mais pas dans son rôle, bien mis en valeur par Quentin Tarantino.
Quelques scènes sont savoureuses :
La rencontre entre Rick Dalton et Swharz (Al Pacino).
La visite de Cliff (Brad Pitt) dans le ranch des hippies :
La tension est à son paroxysme, le spectateur soupçonne un méfait et au final, absolument tout ce qu'on raconté les hippies pour que Cliff évite de rencontrer son vieil ami est vrai, dans les moindres détails.
L'avant-dernière scène, aussi violente que drôle est ce que fait de mieux Quentin Tarantino dans son registre.
Tout cela n'efface pas la vacuité d'un film qui accumule les clins d’œils, les références, mais ne tient jamais compte de ce que disait Jean Gabin. Les trois choses les plus importantes dans un film sont :
1- L'histoire
2- L'histoire
3- L'histoire
Dans cet opus d'une filmographie qui oscille entre le génie et la vacuité, le sens aiguë du dialogue et l'immaturité, la balance penche, une fois de plus, du mauvais côté.