Je commence ce commentaire par la mise en valeur de ma petite personne : je suis technicien forestier, bûcheron, élagueur mais aussi randonneur et profondément écologiste. Cependant, tout écologiste qui se respecte doit placer sa propre espèce au cœur de l'environnement. C'est le réflexe naturel de toute espèce animale.
Il est vrai que l'homme, terme à prendre ici dans son sens générique, a un comportement qui s'apparente à celui d'un virus. Le virus se nourrit et épuise les ressources de son hôte, parfois jusqu'à la mort de ce dernier, mais ne se condamne pas pour autant puisqu'il aura eu le temps, par contamination, de changer de planète, autrement dit d'infecter un nouvel hôte.
L'homme n'aura pas cette possibilité : si il bousille la planète, il disparaîtra. L'inquiétude sur le sort de la terre est donc légitime et explique la parution d'ouvrages tel que celui qui est l'objet de ce propos.
Si il est vrai que les arbres ont de nombreux échanges symbiotiques, essentiellement avec des champignons, de nombreuses assertions de Peter Wohlleren ne sont que de pures croyances, qu'aucune étude scientifique ne permet d'étayer. S'il peut convaincre, c'est pour les raisons énoncées plus haut.
Selon moi, ce livre présente un danger, c'est de radicaliser les comportements des personnes les plus influençables, comme en matière d'alimentation, on a vu grossir les rangs des végétariens (pourquoi pas, il est vrai que nous mangeons beaucoup trop de viande), des végétaliens (mode alimentaire discutable) et maintenant des véganes, qui excluent de leur existence tout produit venant du monde animal, sans pour autant renoncer aux plastiques ni à leur véhicule personnel et tout ce qui provient des énergies fossiles : absurde donc et consternant.