Une des adaptations cinématographiques de ce texte. Je connais bien cette histoire, et pourtant je la redécouvre. L'esprit général est en effet assez différent des adaptations tchékoviennes de Nikita Mikhalkov (frère du réalisateur) ou de la version de Louis Malle, Vanya 42ème rue. Ici on retrouve davantage le romantisme mélancolique de Nid de gentilhommes (adapté de Tourgueniev) , et cette ambiance (non tragique par ailleurs) où le bonheur semble inaccessible aux personnages (ou bien ils le laissent échapper quand il est à leur portée). A croire que c'est vraiment une caractéristique du romantisme -au sens large- russe. Et , toujours comme pour Nid de Gentilhommes, je trouve ça très émouvant, parfois plus qu'un pur mélo.
Le texte de la pièce n'est peut-être pas respecté intégralement, mais celle-ci n'est ni transposée ni modifiée.dans son déroulement.
Visuellement c'est très beau, avec une alternance de couleur et de noir et blanc (tendance sépia). Les derniers plans sont superbes. Bien que sans événement tragique, la fin m'a beaucoup émue, par ces plans, et par le monologue de Sonia (l'association des deux y est aussi pour quelque chose).
Très belle interprétation.