Neil Jordan revient dans son pays natal et du même coup à un cinéma plus confidentiel, loin des sirènes hollywoodiennes et signe un joli conte fort attachant, abordant le fantastique sous un angle réaliste, à moins que ce ne soit l'inverse, la frontière entre réalité et merveilleux étant des plus ténus. Si l'on peu reprocher quelques longueurs et un dernier acte trop explicatif, cassant tout le mystère qui a précédé, les superbes paysages d'Irlande, la modestie de l'ensemble et une interprétation pleine de justesse (Colin Farrell prouve une fois de plus qu'il n'est jamais aussi bon que loin des blockbusters) compensent ces menus défauts.