Au spectateur lambda qui comme moi est prompt aux raccourcis, même réalisateur et même acteur principal ne signifie pas même film, loin de là.
C'est donc pleine de préjugés et imaginant voir une autre version de "Drive" (que j'ai d'ailleurs beaucoup aimé) que je suis allé voir "Only God Forgives", j'ai donc été très surprise par la tournure que prenait le film à mesure que je le regardais. Je suis ainsi passé par plusieurs étapes.
J'ai d'abord été séduite par l'esthétique des différentes scènes avec cet univers rouge et cette musique apaisante contrastant avec les scènes violentes.
Je suis ensuite rentrée dans l'histoire et là je me suis dit "what the ..., j'ai dû louper un truc, je ne comprends plus ce qui se passe". En fait c'était normal, il y a des choses qui sont dans l'esprit de Ryan et on a du mal à les distinguer du reste.
Une fois admis qu'il y avait des trucs bizarres dans le film et que ce n'était pas juste l'observation de la réalité, j'ai de nouveau pu apprécier l'esthétique et les contrastes, à part dans quelques scènes où les dialogues en coréen non sous-titrés m'ont semblé un peu longuets.
Au final j'ai donc bien aimé le film, son atmosphère, ses images, sa musique, Ryan, le flic thaïlandais... J'ai cependant été déçue par la simplicité et la redondance du scénario et j'ai trouvé que le personnage de Kristin Scott Thomas manquait de complexité ou de quelque chose.
Fan de Drive soyez donc prévenus, ceci n'est PAS Drive.