Il est de ces films dont on est pas complètement sûr de les avoir aimé à la fin de la projection.
Only lovers left alive m'a fait cet effet. Mais plus j'y repense plus j'ai le sentiment que ce film m'a conquis.
De façon très subtile, on nous montre un bout de l'histoire d'Adam et Eve qui s'aiment passionément depuis des centaines d'années.
Ce siècle est pour eux celui de la déchéanche des "zombies", illustrée par leur difficulté à se procurer du sang non contaminé ou encore
par la ville de Detroit littéralement abandonnée, dont Adam a fait son repère.
Cet endroit s'accorde d'ailleurs remarquablement avec son humeur dépressive et romantique, tandis qu'Eve, pleine de vie, a jeté son dévolu sur Tanger.
Ils se retrouvent et s'aiment comme ils l'ont fait de si nombreuses fois par le passé.
L'arrivée de la soeur d'Eve les sortira de leur torpeur et de leurs reflexions sur ce monde qui va si mal.
J'ai aimé les lenteurs du film, parce qu'on ne tente pas ici de nous parler d'un évenement en particulier dans la vie de ces personnages.
On nous montre plutôt une tranche de leur vie éternelle, et surtout on nous montre que l'histoire se répète, inlassablement.
L'humeur sombre et la musique omniprésente portent deux acteurs sublimes tout au long de ces deux heures. C'est assez fascinant, et finalement, c'est beau.