Only Lovers Left Alive par matiou04
Only lovers left alive est autant un film de vampire que Ghost dog était un film de samouraï ou dead man un western. Ces figures de film de genre ne sont là que pour faire sans dans la radiographie du monde établi par Jarmusch. Si on devait le rapprocher à un genre, OLLA serait alors plus un film apocalyptique, un film de fin du monde et de survivance qui fonctionnerait par cycle, comme le mouvement du vinyl sur la platine, comme ces mouvements de rotations qui ouvrent le film et nous plongent dans un vertige. La période dans laquelle se déroule le film est elle aussi trouble. Détroit est tout autant une ville du passé en ruine, qu'une ville contemporaine (lieu de l'action présente) et de l'avenir. Elle se rélèvera comme le dit Eve. Ronger de toute part, le monde de Jarmusch est donc au bord de la rupture, de l’extinction. Mais l'irruption d'un coupe amoureux est là pour permettre un nouveau sursis. Only lovers left alive est finalement un grand film romantique.