Sorti en juillet dernier après un passage à Cannes et totalement passé inaperçu (à mes yeux en tout cas), je regrette maintenant de l’avoir raté en salle. Voilà sans doute l’un des meilleurs films français de l’année. Même si le récit nous conte l’histoire (vraie et incroyable) d’un militaire japonais et que cela se passe aux Philippines. La mise en scène d’Arthur Harari (son deuxième film après le très réussi Diamant noir) est aussi simple que puissante, somptueuse. La direction d’acteur et tous les interprètes sont impeccables, la direction artistique magnifique. Une ambiance de tous les instants lourde, moite, mystérieuse, mais aussi poétique et contemplative. Le tout finit par être fascinant, même si pas franchement facile d’accès, intense mais aussi sensible, et nous marque pour un moment. Même si le rythme est lent (le film dure près de trois heures), on est pris par l’histoire et on ne s’ennuie pas une minute. La presse internationale ne s’est pas trompé en lui attribuant les principales nominations (film, réalisation, scénario, photo) aux prochains Lumière de la presse, en attendant les César ? Un très grand, beau et envoutant film.