Alors qu'une grande actrice de théâtre se sent très mal à la suite du décès accidentel d'une fan qui était venue lui demander un autographe à la sortie d'une de ses représentations, elle doit jouer une pièce sur le passage du temps chez une femme, et cela va la plonger dans ses plus grandes peurs.


Couronnée d'un prix d'interprétation à Berlin, Gena Rowlands prouve encore une fois qu'elle était une actrice impressionnante, tant la caméra de son mari John Cassavetes (lequel joue aussi) semble aimantée sur sa présence, son jeu, et qui semble dire quelque chose sur son épouse. Car au-delà du drame qu'est la mort de cette jeune admiratrice, fauchée par une voiture, c'est l'avancée dans la vie de cette femme qui est évoquée, avec des scènes souvent terribles, particulièrement durant la pièce, entre Cassavetes et Rowlands, où cette dernière est souvent malmenée, mais qui va arriver en quelque sorte à reprendre le dessus, jusqu'à être portée en triomphe.


On retrouve l'acteur fétiche Ben Gazzaraa et même Peter Falk lors d'un cameo final. Le film est assez cérébral, pas facile d'accès (d'autant plus qu'il dure 2h20), mais il fait une sorte d'état des lieux de la femme et actrice Gena Rowlands, filmée avec une sorte de crudité fascinante par son mari, et qui donne le meilleur d'elle-même, à égalité avec Une femme sous influence.

Boubakar
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le 16 févr. 2025

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