En mai 1942 : « l’homme au cœur de fer », selon les termes du führer, est victime d’un attentat perpétré à son encontre par deux jeunes tchécoslovaques.
Alors que la Bohême-Moravie est occupée et régie d’une main de fer par celui qu’on surnomme : « Le bourreau », le gouvernement tchèque en exil organise cet acte de résistance inédit (seul attentat réussi d’un dignitaire nazi sous le IIIe Reich).
Le film suit ainsi les deux résistants parachutés afin d’éliminer : « Le Boucher de Prague ». Et il est plutôt réussi dans l’ensemble, notamment par sa photographie mettant en valeur les ruelles de Prague, le jeu des acteurs plutôt convaincant (sauf notre frenchie Charlotte Le Bon, le surjeu ce n’est plus possible) et des séquences assez intéressantes voire prenantes
(la mort des parachutistes et la petite allégorie de la bougie qui s’éteint)
.
Sauf que.
Déjà, j’ai un gros souci avec les soi-disant biopics se passant sur un territoire non-anglophone, mais où les acteurs (anglophones de surcroît) parlent un anglais affublé d’un accent dégueulasse pour faire faussement « local ».
Et pis, le principal point négatif reste quand même d’avoir aussi peu développé le personnage d’Heydrich. C’est bien dommage, parce que ce bonhomme était tout aussi horrible qu’il était captivant. L’homme le plus dangereux du IIIe Reich était ainsi non seulement le directeur du RSHA (office central de la sécurité du Reich, ne comprenant pas moins la Gestapo et la police criminelle), le protecteur de Bohême-Moravie mais également l’instigateur de la « solution finale ». Et là, c’est juste l’homme à abattre, un grand blond avec une chauss... un imper noir pardon, qu’on voit 2 minutes à l’écran.
Ce qui est d’autant plus dommage, c’est que le film HHhH sorti la même année et traitant du même sujet s’intéresse bien plus à la personne de Heydrich (et c’en est d’ailleurs sa force).
M’enfin. Ils ont tout de même casté quelques locaux, le scénario colle plutôt bien avec le véritable déroulement des faits (et ce même dans les détails) et la mise en scène du dénouement sauve les meubles.
Donc à voir, rien que pour l’enjeu historique de l’action de ces 7 parachutistes héroïques.
7/10