Les baisses de rythmes et une mise en scène laborieuse, ne font que renforcer une certaine lassitude

L’organisation secrète "SPECTRE" continue de faire parler d’elle. Cette fois-ci, elle réussie à s’emparer d’un avion de l’OTAN transportant deux bombes atomiques. James Bond est missionné (ainsi que d’autres agents double-zéro) pour mettre la main sur les bombes que l’organisation menace de faire exploser sur le sol américain ou britannique.

Les producteurs tiennent là leur poule aux œufs d’or et ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin, à tel point que les quatre premiers James Bond sortent au cinéma à raison d’un film par an ! Après avoir réalisé les deux premiers opus de la saga et s’être vu congédié pour le suivant, Terence Young est finalement de retour (avec un gros chèque en prime), toujours aux côtés de Sean Connery. Pour ce 4ème opus, le film nous entraîne en France (au château d'Anet) et à quelques encablures de la Tour Eiffel (là où est situé le QG de SPECTRE), avant bifurquer à Londres et aux Bahamas. Niveau dépaysement, on en a pour notre argent.

Malgré d’excellentes séquences (comme celle de l’ouverture avec le jetpack (certes, un brin kitsch), le vol des deux bombes atomiques en pleine mer (ou plutôt, sous la mer) ou encore la bataille sous-marine et la fuite à bord du "Disco Volante" qui se scinde en deux pour échapper à ses assaillants), il faut bien admettre qu’Opération Tonnerre (1965) ne cesse de traîner en longueur. Les films durent de plus en plus longtemps mais pas nécessairement pour les bonnes raisons.

La plupart des scènes sous-marines s’éternisent et s’accompagnent par conséquences de longs tunnels de silence (aucun dialogue). Les rares scènes d’action qui les accompagnent ne servent qu’à nous sortir de notre léthargie, pour ne pas dire, somnolence. S’en est réellement dommage car ce film avait de réels atouts (et je ne parle pas seulement des atouts charmes de la James Bong girl Claudine Auger). Mais les innombrables baisses de rythmes et une mise en scène laborieuse auront eu raison de notre patience, ne faisant que renforcer une certaine lassitude face à un James Bond aussi amorphe.

A noter enfin, que l’on retrouvera Sean Connery 18 ans plus tard dans Jamais plus jamais (1983), un remake n’appartenant pas à la franchise officielle.

(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2022)

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Le cycle 007 avec Sean Connery au complet :

James Bond 007 contre Dr. No (1962) ★★☆☆

Bons Baisers de Russie (1963) ★★★☆

Goldfinger (1964) ★★★★

Opération Tonnerre (1965) ★★☆☆

On ne vit que deux fois (1967) ★★☆☆

Les diamants sont éternels (1971) ★☆☆☆

Jamais plus jamais (1983) ★★☆☆

Créée

le 6 août 2022

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RENGER

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