Toujours plus loin dans sa déconstruction d'un récit (ici trois timeline comme dans Dunkerque), Nolan pousse encore plus loin les potards de son univers. La première partie d'Oppenheimer est en cela très difficile à suivre. ça parle partout, tous le temps, demandant une concentration de tous les instants. Enfin arriver dans le cœur du récit (Los Alamos, le test du "gadget"), la narration devient nettement plus fluide (comme Tenet qui devenait plus clair à sa moitié) et Nolan expérimente un peu plus, proposant des scènes surprenantes de la part du réalisateur britannique.
Comme à son habitude, la photo, la mise en scène, la musique (incroyable partition de Ludwig Göransson, décidément à son aise avec Nolan) et l'interprétation sont un sans faute !
Cilian Murphy a son rôle référence, parfait dans le rôle de ce génie dont le regard est au delà de notre compréhension. Les seconds rôles féminins sont parfait (Emiliy Blunt et Florence Pugh irradie le film) et quel plaisir de retrouver Robert Downey Jr. dans un rôle autre que Tony Stark !
D'autres acteurs de renoms seront présent (parfois rien que pour une scène) donnant un aspect film chorale de qualité à Oppenheimer.
Ce dernier film de Nolan aura été une expérience épuisante (il y a quand même quelques longueurs) contrebalancé par des scènes marquantes, qui reste bien après la séance !
Et pour l'avoir déjà revu une seconde fois, le revisionnage est un régal et on sent que le film se prête à ça.
Clairement l'un des films marquants de cette riche année 2023 !