Hommage à mon Tom Conti: qui aura donc "tout joué", de (quasi) gigolo grec&pêcheur à Einstein...
Si je comprends ce biopic, Oppenheimer est un Richard Virenque de la bombe?...fait le Mal à l’insu de son plein gré?
Et Strauss, est le Salièri d'Oppie?
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__Et si je comprends ce biopic , la bombe a été inventée pour "sauver les juifs des camps de concentration" et tuer les nazis, mais en Allemagne/Europe, une bombe tomberait "aussi sur les (rares) Justes" aussi;
alors que ce sont finalement les bébés japonais qui l'ont reçue?
__Je n'ai pas lu avant d'aller le voir mais découvre entre autres qu'Oppenheimer voulait donc "rendre Los Alamos aux indiens", désormais encore un énorme centre de recherches: ça me rappelle le débat actuel autour des restitutions dont la sculpture du Boli (Rendez le Boli me disait un spectacle de Damon Albarn). La Capitale du chaos nucléaire est donc, comme dans Poltergeist, sur un cimetière et lieu saint Indien?
__Je découvre que cet Oppenheimer, comme entre autres Howard Hughes/Aviator et Sully, a aussi été malmené et harcelé par des auditions.
Puis a tenté de se faire passer pour un lanceur d'alerte mais du risque qu'il a créé...comme si Servier se la jouait Irène Frachon? (si je comprends ce biopic)
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Mes remarques EN VRAC à la sortie de la salle de cinéma:
- son surnom Oppie et les gens autour de lui, m'ont rappelé la tribu que veut étudier le chercheur dans 'Terrible Jungle', les Ot-oppie.
- c'est d'ailleurs aussi une sorte de jungle autour d'Oppie avec des chasses à l'homme communiste, des concurrences, des coups tordus...terrible jungle et tribu singulière en effet...par exemple Oppie vient travailler à cheval, a plusieurs maitresses; quand je suis sorti de la salle, on m'a dit que l'allemand avec lequel Einstein marche dans une courte scène en forêt est un mathématicien génial qui "est vraiment mort de faim" car croyait vraiment que les nazis l'empoisonnaient (Kurt Gödel...mmm pas sur cette histoire de mort de faim?); je suis certain d'avoir vue une main qui maintenait la tête de la communiste dans son bain, on me le conteste; tous ces passionnés à Berkeley finissent par me faire penser au groupe de colocataires farfelus dans 'Vous ne l'emporterez pas ...avec vous'; il y a même un psychopathe qui empoisonne une pomme?
- ça me rappelle la mafia du CNRS en France, sa jungle et ses embrouilles corrompues dans les attributions de postes permanents (lire les blogs et témoignages)...où parfois nos pauvres jeunes chercheurs, même quand ils ont (eux) travaillé à l'étranger, sont sabotés par des culs-de-plombs de l'administration qui donnent le poste à un autre alors que le chercheur avait sa candidature soutenue, par écrit, par son N+1 et N+2 (par-écrit) ...pour finalement voir le poste donné à un autre, plus nul, moins passionné, mais plus tendance et copain avec l'administration sans visage, qui au loin n'a pas suivi le N+1 ou N+2 voire N+3 du pauvre chercher appliquant...
- ...à une plus petite échelle, le CNRS Français est plein d'histoire comme ce ping pong autour de la bombe entre Strauss et Oppie ...où Strauss est un peu présenté comme une sorte d'Antonio Salieri à Amadeus (dans la version 'fausse' de mon Milos Forman)? (admiratif mais..complimenteur sycophante...obséquieux courtisanesque, joueur d'échec qui "a un coup d'avance" dans la décrédibilisation de l'autre)...
- ...finalement peu d'effets spéciaux; que quelques feux follets et pétards mitraillette pour m'expliquer?! Dans un film de Nolan?...pire, je recroise un oscillographe de mon lycée! (émoji vomi)
- beaucoup de name-dropping superficiel, en passant, sans trop d'explications
- avec Nolan, je croyais que le film allait être compliqué à suivre et espérais plus d'infos et pédagogie sur la chimie, mais je me retrouve finalement avec plutôt un film de procès et des bisbilles de bureau comme chacun en connait en entreprise?
Je l'avoue, je vais au cinéma pour aussi m'élever de la nasse qu'est la vie... alors je n'ai pas été content d'être forcé d'assister à une si longue procédure disciplinaire...car j'ai déjà passé une grande partie de ma vie comme témoin de procédures disciplinaires (jamais déclencheur, toujours témoin tendant d'aider la cible).
- "computer says no": ma scène préférée est celle où Oppie apprend par un collègue lisant le journal (alors l'internet très lent sur papier), que deux européens ont réussi un truc, mais Oppie dit non, non non , secouant sa tête de droite à gauche pendant que son collègue opi-ne du chef, si si si. (si je comprends ce biopic) La théorie et les formules de math disaient à Oppie qu'un truc n'est pas possible du tout, mais une expérience a soudain dit que c'était possible...son collègue a même reproduit l'expérience dans la pièce d'à côté...et Oppie répète alors encore que non non non c'est pas possible et comme Thomas dans la Bible qui doit mettre le doigt dans la plaie pour enfin croire, Oppie doit voir les bip-bip d'un oscillographe de salle de lycée pour croire...
- ...j'étais content de cette scène car je croyais que c'était souvent le contraire en science: la théorie et les maths disent un truc à des têtes d'oeufs que personne ne croit, car y'a pas de preuves expérimentales, et là, ce fut donc le contraire?...
- ...j'apprends après que ce qu'Oppie ne copie pas et pensait pas possible, est la fusion d'uranium et surtout le réaction en chaîne: " Szilard parvient à créer la première réaction en chaîne" ...
- ...sa théorie et computer disaient non à Oppie, alors que par exemple pour les trous noirs, j'ai cru comprendre que c'est le contraire...la théorie et leurs maths ont longtemps dit à des scientifiques que les trous noirs étaient possible si si si mais l'observation et les mandarins d'alors disaient encore non non non ; même dans les années 80s non non non les trous noirs est une "théorie farfelue de hippie de Californie" (or le "Le 10 avril 2019, l'équipe de l'Event Horizon Telescope (EHT) dévoilait pour la première fois la « photo » d'un trou noir"; longtemps soupçonné par la théorie mais contesté. Einstein n'y croyait pas (je crois)).
- si ma scène préférée est ce moment où l'info de la "première réaction en chaîne" leur arrive d'Europe, mon acteur préféré a été Tom Conti car je suis très content de le revoir ...même si une de ses apparitions devient ridicule (dans le jardin dehors chez Oppie vers la fin...en rêve éveillé) ...j'ai vu en vrai Tom Conti dans justement une version de '12 hommes en colère'...comme les 12 grincheux de la (fausse) commission ici...
- ...et Tom Conti est dans un de mes films préférés, Shirley Valentine, où il joue le grec dont elle tombe amoureuse, il prétend aimer ses cicatrices (elle nous regarde et nous dit: "are men not full of shit? "quelle bande de baratineurs ces hommes!")...il est grec, restaurateur et pêcheur et il joue son Albert Einstein tout pareil :-D
- trop de focus sur les bisbilles de bureaux, de labos, d'egos...pas assez de pédagogies et vulgarisation arty à mon goût...
- ...et surtout je n'ai cette fois pas compris qui Nolan croit? ...on comprend et on est dit tout le film, que le méchant susceptible, frustré, plein de ressentiment, a eu une appétit de pouvoir, a voulu vengé sa race de "vendeur de chaussures", a joué des coudes, et a saboté la carrière et réputation de l'autre, puis on laisse ce méchant dire que l'ordure tartuffienne serait en fait Oppenheimer qui voudrait le beurre et l'argent du beurre, ni de droite , ni de gauche...il veut se faire passer pour le gentil qui avait une conscience et s'est drapé qu'à la fin de sa vie dans un manteau blanc de lanceur d'alerte...
- ....quasi comme si Servier se la jouait Irène Frachon? ...si j'ai bien compris le speech de Downey Junior (entendu qu'une fois), il pense qu'Oppenheimer est "full of shit" comme dit Shirley Valentine; un Tartuffe...un peu comme si le patron des laboratoire Servier s'était lancé dans une prévention du "trop de médicaments"? ...et avait tenté de se faire passer pour une Irène Frachon? (si je comprends ce biopic)...
- ...donc au début du film, Oppenheimer est mémère psychotique empoisonnant un pomme façon sorcière de Blanche Neige et les Sept Nains, puis il est un mélange d'Indiana Jones (chapeau, cheval; pipe remplaçant le fouet..scène où ces éléments sont filmés comme s'habillent Rambo et Indy), avec une touche de Tom Hanks négociateur dans Le pont des espions etc.
- ...puis juste à la fin, on découvre via le soi-disant méchant (Strauss) qu' Oppenheimer est calculateur: il est alors présenté comme un Keyser Söze de l'atome qui aurait tout prévu pour assure son statut et réputation depuis le début?...le diable qui se déguise en vierge effarouchée?...le Richard Virenque du dopage nucléaire? Je n'en suis pas certain; je n'ai pas revu le film; je n'ai pas compris 100% qui Nolan croit...
- ...et puis ses histoires et conversations d'amour et cul-cul, associés à ses ballades en cheval dans paysage et pantalons d'équitation jodhpur...m'ont un peut fait mélange des échanges de BBT, dans décors à la Out of Africa et la photographie d'Australia de Baz Luhrmann...
- ...et puis j'ai finalement pas entendu le nom d'un des seuls que je connaissais de Projet Manhattan et dont j'ai lu les émouvantes, drôles et pédagogiques (elles) mémoires, 'Vous voulez rire M Feynman' ...où il n'y avait pas de méchant joué par Dane DeHaan car ce Prix Nobel, Richard Feynman, raconte qu'il s'amusait à "ouvrir les coffres forts des bureaux" et en battre ses records...parfois, quand la personne était dans la pièce!
- ps: au sujet du concurrent nazi d'Oppenheimer, Heisenberg, qu'on croise que quelques secondes, on me conseille de lire 'Le Principe' de Jérôme Ferrari:
"Un jeune aspirant philosophe s’efforce, à travers les travaux du physicien allemand Werner Heisenberg, de prendre la mesure du mal du monde..."