Adaptation réussie du livre dont le film s'inspire ?
Documentaire se voulant à la fois enrichissant et distrayant ?
L'intérêt d'un tournage IMAX à dessein d'un bout en bout de plans étriqués et bouchés ?
Les protagonistes débattent inlassablement 3 heures durant lesquelles l'ambiance musicale incessante se superpose à d'assommants propos politiques, philosophiques et moraux.
Causant de ce fait une réaction en chaîne synaptique jusqu'à nous faire exploser la tête.
Parmi ce brouhaha incoercible, l'aboutissement du projet Manhattan, moment hors du temps, apaisant et muet, nous délivre brièvement avant de récidiver le gargantuesque tumulte d'acquis et d'évidence.
Trop tôt ma folle attente s'est effondrée sur elle-même engloutissant jusqu'aux moindres qualités largement insuffisantes quand on sait de quoi est capable le père de la bombe atypique, avec Le Prestige ou Interstellar.
Un casting aux petits oignons qui joue à l'excellence, pour un ennui mortel, destructeur de la singularité de Nolan.
Un flash, un grondement sourd puis un souffle et l'oubli s'installe déjà, rasant tout sur son passage, me faisant tourner la page d'un visionnaire devenu trop ambitieux, à la prétention haute de 3km et imbu d'un égo stellaire au détriment du public et de ses proches.