1) Ce film ramène sur le devant de l’actualité, le sujet du fait nucléaire. 2) Après avoir vu ce film, pensez-vous qu’il y aura une guerre nucléaire ? Même contenue ? On aimerait que non. Mais à voir les Américains dans le film et aujourd’hui, on pense que oui, c’est sûr. 3) Est-ce que ce film sera projeté au Japon à Hiroshima ? J’aimerais bien voir la réaction de la salle lorsque les Américans du film applaudissent dans le film, fou de joie de la réussite. 4) Je pense que ce film va réveiller les causes anti-nucléaires. Même en Amérique où l’on devrait se (re)poser la question du cynisme meurtrier des gouvernants américains – la scène avec Truman. Cf Vietnam, Irak, Afghanistan, etc. 5) Ce film rappelle que la bombe était inutile pour terminer la guerre. Donc la bombe fut (est) une question d’orgueil, d’Ubris des gouvernants comme des savants. Montrer qui a la plus grosse…bombe. 6) Le personnage Oppeiheimer ressort de se film à la fin, comme une sorte de nigaud qui ne voyait pas plus loin que son nez avec sa recherche. Bien que très sympa au demeurant. 7) Le sujet du communisme chez les chercheurs est le gros filigrane du film mais sans conclusion. Heureusement. L’engagement communiste de l’époque est-il une contestation de l’ordre américain impérialiste incarné par les filouteries et le Maccarthisme ? Ou le communisme est-il le diable ? 8) Ce film est une grosse machine hollywoodienne au goût du jour. Il y a de la musique tout le long ; qui est très long. Donc nous nous retrouvons comme dans une immense bande annonce. Ce qui revient à basculer chaque fait dans la légende. Exemple : « Passe moi-le sel » avec une super musique peut devenir un conte de fée. 9) Le passage obligé cinémato-hollywoodien de voir le savant causer avec une fille, puis le plan suivant, le voir en train de baiser – montage déjà vu et agaçant chez le Jeune Marx – est grotesque avec un tel savant. Imaginer un biopic sur De Gaulle causant avec une meuf qui s’appelle Yvonne. Et le plan d’après ils baisent comme des oufs…10) La sortie au mois d’août est un bon coup de marketing. Comme on s’ennuie, il ne fait pas beau, on va au cinéma poussé inexorablement par le système…
Laurent Laurent, écrivain.