Plusieurs fois pendant le film, je me demandais si ce mystérieux interrogatoire était le bonne axe à prendre. Un peu redondant cette histoire de réhabilitation et de querelle avec Monsieur Strauss pour trois heures ?
Mais Nolan m’a convaincue car à la fin tout s’accélère et le film se dénoue avec brio. Cet axe a en effet plein d’avantages, bien que ça ne soit pas évident, il dépeint les différents aspects de la vie de Oppenheimer : ses études et sa carrière, sa vie amoureuse, le projet Manhattan, et ses remords.
Ce choix met en lumière aussi une période de l’histoire américaine, le Maccarthysme et ses contradictions. Le film est ainsi, même s’il n’est pas parfait, extrêmement complet.
Finalement, c’est bien le tableau de l’homme, Robert Oppenheimer, qui est dressé au spectateur, avec sa complexité et ses tourments. Tous les acteurs sont excellents, et la performance de Robert Downey Jr est remarquable.
Même si les dialogues sont parfois trop succincts et dramatisés, des questionnements et un message fort sont transmis, la place de la science dans la guerre, la quête et l’utilisation du savoir.
Ce savoir à tout prix, même si celui est la destruction de notre monde.