Entre personnages plats et dialogues clichés, on est jamais déçu par le roi du blockbuster. Le personnage principal évolue-t’il ? Non. Les autres ? N’en parlons pas. Les échanges sont en quelque sorte trop importants. Chaque réplique est réduite à l’essentiel, chaque réplique est une formule. C’est comme si tout comptait. Tout mot prononcé, par qui que ce soit, parait trop réfléchi. Rien n’est naturel.
L’histoire nous plonge d’abord dans une catastrophique suite d'anecdotes scientifiques, de citations célèbres pour ados. Ouf ! Cela finit par s’arrêter... Ce mille-feuille narratif enchaine ensuite twists sur twists, mais cela ne fonctionne pas. Le film est ridiculement complexifié par deux flashbacks en parallèle, et ça sonne creux.
Une image est fixée dans ma tête : des grosses pattes de singe sur la table de montage.
Je vois Nolan imaginant un spectateur tellement sous le choc, qu’il pense nécessaire de rappeler l’identité des personnages dont il est question avec des plans de coupe grotesques.
Une fois sorti du cinéma, je ne sais pas quoi tirer de cette séance. Une sensation de sur-exposition à un flux d’informations en continu ? Mais, pour quel résultat ?
C’est pauvre.