Financé et co-produit par EuropaCorp., Oppression fait partie de ces films sortis injustement en salles alors qu'un bon petit DTV aurait largement fait l'affaire. Thriller franco-canadien, le long-métrage part sous les plus mauvais auspices : un scénario qui prenait la poussière depuis 2012 écrit par la future scénariste de Bumblebee (et dont c'est ici le tout premier script), une réalisation confiée à un yes-man inconnu qui a principalement œuvré à la télévision et un casting à la truelle comprenant notamment l'argument de vente Naomi Watts, grassement payée on suppose ou plutôt on espère pour elle.


Incroyablement prévisible, ennuyeux et sans aucun sens de la mise en scène, Oppression est l'exemple-typique du thriller convenu incapable de proposer quelque chose de neuf. Cette histoire de veuve s'occupant de son beau-fils devenu un légume et qui va commencer à devenir paranoïaque dans son immense demeure enneigée n'a rien d'original en soi, mais le scénario ô combien devinable et surtout la réalisation apathique et sans talent du dénommé Farren Blackburn ne parviennent jamais à nous émoustiller, à nous faire sursauter, à nous inquiéter un minimum quant à au sort de ces personnages mal écrits et sans intérêt.


Une fois le fameux twist dévoilé, on se retrouve devant un interminable jeu de chat et de la souris dans la maison familiale, concept éculé ici malheureusement creux tant Blackburn n'arrive pas à exploiter son décor ou ses nombreuses cachettes potentielles. Naomi Watts fait ce qu'elle peut pour demeurer crédible face aux jeunes Charlie Heaton ("Stranger Things") et Jacob Tremblay (la révélation de Room) mais peine à transparaitre devant de tels dialogues ou situations. Ainsi, horriblement mal rythmé, sans surprises ni intérêt concret, Oppression fait office d'erreur de parcours pour l'actrice britannique et dans l'ensemble d'un thriller M6 diffusé tardivement en semaine.

MalevolentReviews
1

Créée

le 11 sept. 2019

Critique lue 233 fois

1 j'aime

Critique lue 233 fois

1

D'autres avis sur Oppression

Oppression
PierreGirard
2

Un Shining 2.0 raté

Si vous recherchez de la nouveauté dans le cinéma d'horreur/thriller, passez votre chemin. Oppression reprend les critères de base de mise en scène de l'horreur pendant 1h30, ce qui en fait donc un...

le 1 déc. 2016

5 j'aime

3

Oppression
Cyprien_P-L
6

Cure psychanalytique

L'affiche évoque le meilleur du film noir des années 40 et le titre, Brian De Palma au sommet de son art. Oui, "Oppression" est une oeuvre ultra-référencée. Mais ce n'est pas vers "Le Faucon Maltais"...

le 10 déc. 2016

3 j'aime

Oppression
Fêtons_le_cinéma
1

La benne des neiges

Shut In n’a d’oppressant que son titre traduit en français, tant il échoue à installer une ambiance originale, à orchestrer ses retournements de situation de façon plausible, à penser l’angoisse non...

le 18 juin 2020

2 j'aime

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

68 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

44 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

40 j'aime

10