Financé et co-produit par EuropaCorp., Oppression fait partie de ces films sortis injustement en salles alors qu'un bon petit DTV aurait largement fait l'affaire. Thriller franco-canadien, le long-métrage part sous les plus mauvais auspices : un scénario qui prenait la poussière depuis 2012 écrit par la future scénariste de Bumblebee (et dont c'est ici le tout premier script), une réalisation confiée à un yes-man inconnu qui a principalement œuvré à la télévision et un casting à la truelle comprenant notamment l'argument de vente Naomi Watts, grassement payée on suppose ou plutôt on espère pour elle.


Incroyablement prévisible, ennuyeux et sans aucun sens de la mise en scène, Oppression est l'exemple-typique du thriller convenu incapable de proposer quelque chose de neuf. Cette histoire de veuve s'occupant de son beau-fils devenu un légume et qui va commencer à devenir paranoïaque dans son immense demeure enneigée n'a rien d'original en soi, mais le scénario ô combien devinable et surtout la réalisation apathique et sans talent du dénommé Farren Blackburn ne parviennent jamais à nous émoustiller, à nous faire sursauter, à nous inquiéter un minimum quant à au sort de ces personnages mal écrits et sans intérêt.


Une fois le fameux twist dévoilé, on se retrouve devant un interminable jeu de chat et de la souris dans la maison familiale, concept éculé ici malheureusement creux tant Blackburn n'arrive pas à exploiter son décor ou ses nombreuses cachettes potentielles. Naomi Watts fait ce qu'elle peut pour demeurer crédible face aux jeunes Charlie Heaton ("Stranger Things") et Jacob Tremblay (la révélation de Room) mais peine à transparaitre devant de tels dialogues ou situations. Ainsi, horriblement mal rythmé, sans surprises ni intérêt concret, Oppression fait office d'erreur de parcours pour l'actrice britannique et dans l'ensemble d'un thriller M6 diffusé tardivement en semaine.

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le 11 sept. 2019

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