Dans une contrée fictive du Moyen-Orient des 30's, deux leaders s'affrontent pour le contrôle d'une terre riche en or noir. L'un est progressiste, et veut autoriser les compagnies US à exploiter le pétrole pour moderniser le pays, l'autre est conservateur et refuse toute présence étrangère.
"Black Gold" aborde ainsi un sujet très ambitieux, et développe des idées intéressantes, chaque camp étant nuancé. Mais il s'agit avant tout d'un film d'aventure à l'ancienne. Jean-Jacques Annaud a visiblement lorgné du côté de "Lawrence of Arabia", avec des intrigues politiques entre tribus et une épopée à travers le désert. Sans avoir la grandeur de ce dernier, "Black Gold" est un divertissement appréciable.
Certes, le scénario est conventionnel et sans réelle surprise, mais le film nous offre de beaux paysages bien exploités, et des séquences de bataille efficaces. Quant aux acteurs principaux (Antonio Banderas, Mark Strong, Tahar Rahim), ils sont convaincants, mais le fait qu'ils parlent anglais avec un faux accent arabe est quelques peu dérangeant (on aurait préféré un film tourné en arabe). Au final, le film n'est pas exempt de défauts, mais constitue un divertissement tout à fait honnête, injustement boudé par le public qui lui a réservé un colossal échec au box-office.