Un monde britannique où l'ultra-violence fait rage,
voilà l'univers dans lequel nous sommes plongé. Alex et ses "Droogies" participent activement à ce désastre social par des agressions, des viols, tout simplement car ils aiment la violence, qui dans ce monde "fantastique" d'un futur noir y est très banalisé.
Les vêtements et les tenues seront aussi plutôt déjanté. Ces costumes et ce maquillage, dans l'univers du film, donne un aspect "classe" et montre une appartenance à un groupe, ce qui peut dénoncer les "effets de mode", tout comme le langage Nadsat utilisé dans le film, langage populaire issue en partie du Russe.
Mais pour moi, le meilleur de ce film est le lien entre l'histoire et le nom du film. En effet, "Orange Mécanique" peut venir de l'expression Londoniennes :
He’s as queer as a clockwork orange ; Il est bizarre comme une orange mécanique
ce qui montre le surnaturel et l'étrange du film et des personnages, ou bien, autre explication, en Malaisie, où l'auteur du livre dont le film est tiré à travaillé pendant un moment, "Oran" signifie "Homme", le titre donnerait ainsi "Homme Mécanique" ce qui explique la façon de penser et de réagir de Alex, conditionné par des scientifiques de l'Etat (car le film a aussi une consonance politique), dans la seconde partie du film, qui par rapport à la première partie plus orienté "choc visuel", est bien plus psychologique. Kubrick a fait un lien magnifique dans la réalisation, sur l'exhibition du mental et de la façon de pensée du personnage avec ce titre absurde.
Notons aussi la signature de Stanley Kubrick, qui, comme à son habitude, ressort des musiques classiques (Tel Also Sprache Zarathoustra de Richard Strauss dans 2001 : L'odyssée de l'espace) en les incrustant magnifiquement avec l'ambiance, l'univers et le décor. Ici, c'est Beethoven que Kubrick ré-expose à travers l'étrange passion de son personnage pour sa Symphonie N°9.
Je ne m'attarderai pas plus sur ce énième chef-d'oeuvre que Stanley Kubrick nous à laissé !