Est-ce donc un démon qui vous dévore le cœur petit Alex ?!

Stanley Kubrick a frappé fort en réalisant ce film considéré à la fois comme une satire de la société et une grande production d'anticipation. C'est un film qui m'a provoqué un tel choc que je n'en reviens toujours pas. Un film où je ne suis pas prêt d'oublier tellement qu'il est remarquable au plus haut point. C'est une réalisation qui nous entraîne dans un monde futuriste où les jeunes ont pris le pouvoir. Un monde extrêmement violent, très psychologique, incroyablement dramatique et sacrément dérangeant. Ce film a tellement marqué une génération de cinéphiles qu'il fait partie du top 10 des meilleurs films d'anticipation. Pas étonnant quand on constate un scénario qui est soigneusement bien écrit sur toute la durée de la production. C'est une histoire qui ne manque pas du tout d'originalité et qui est coupée en trois parties.


La première est l'insertion d'Alex DeLarge, un sociopathe impitoyable, et de son gang de voyous. Ces derniers mènent leurs vies comme ils le souhaitent sans se soucier du mal qu'ils font aux gens. Cette première partie s’enchaîne à la seconde partie où on voit Alex purger une peine de prison. Pendant sa condamnation, il apprend que le ministre de l'Intérieur cherche des volontaires pour suivre un programme de rééducation révolutionnaire. Alex se porte volontaire pour sortir de la prison plus tôt que prévu. La fin de cette rééducation marque le passage de la troisième partie où Alex retourne vivre dans la société et se comporte comme un citoyen respectable. Malheureusement, son changement de personnalité ne lui apporte que des malheurs car toute la société, ses parents, ses potes et ses victimes lui rappellent l'homme qu'il était avant et ne se privent pas de lui faire du mal à leur tour malgré les biens d'Alex qui ont été saisis par la police pour rembourser les victimes. C'est avec ce genre de scénario que Stanley Kubrick révolutionne le cinéma. Il l'a cousu de manière à nous faire comprendre que la société est un monde très particulier,


Il faut le comprendre ainsi, pendant la première partie, Alex gérait sa vie comme il le voulait sans être conscient du mal qu'il faisait subir à son entourage. Et maintenant qu'il est guéri de sa maladie et mis en liberté dans la troisième partie, c'est toute la société qui veut lui faire du mal. Alex n'est pas pardonné pour toutes les atrocités qu'il a commises pendant au début du film et devient une victime fragile se laissant malmener par ses agresseurs pendant la dernière partie. C'est cette première et troisième partie qui m'a le plus époustouflé. Sans oublier la seconde partie nous faisant frapper de stupeur quand on voit Alex attaché sur un siège avec un mécanisme l'obligeant à garder les yeux grands ouverts devant un écran faisant défiler des images de choc de l'Allemagne nazie. Une expérience pas très agréable à regarder, surtout quand on voit l'efficacité de transformer ce qu'on aime en quelque chose de détestable telle que la symphonie numéro 9 de Beethoven.


Une musique qui est d'ailleurs employée pendant les scènes d'ultra-violence pendant la première partie, une manière assez nouvelle pour faire passer la violence dans un état de convivialité incongrue. De plus, Stanley Kubrick nous fait plonger dans une atmosphère qu'on a rarement connue au cinéma. On assiste à des scènes assez barges telles que le coin du gang avec les mannequins, la maison de la femme avec les chats ou même la marche impériale du gang au ralenti près d'un lac avec leurs costumes blancs, leurs chapeaux noirs et leurs suspendoirs au-dessus de leurs pantalons. Une tenue bien portée par le groupe dont surtout par l'acteur Malcolm McDowell interprétant à merveille le personnage principal Alex DeLarge. Ce dernier est bien mis en évidence pendant toute la durée du film. Les trois parties sont suffisamment assez longues pour comprendre le personnage et surtout pour suivre son évolution dans une société qui ne change pas. Que dire de plus ! Avec une mise en scène brillante, un scénario soigné et une vision inoubliable, ce film est tout simplement un grand chef d'oeuvre, un grand monument du cinéma. 10/10



J'ai sauté, Oh mes frères, et j'me suis foutu par terre mais pas en l'air...


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