Faut-il noter les handicapés dans un concours de danse ? Est-ce une bonne idée de traiter de connard un chauffeur de taxi moustachu ? Le micro-ondes est-il l’arme parfaite pour se venger de son violeur ? Est-ce grave si on a une sorte de chewing-gum au fond de sa culotte ? Autant de questions que personne ne se pose. Sauf Jean-Christophe Meurisse, qui convoque sa bande de théâtreux des Chiens de Navarre pour y répondre avec une cruauté sans borne, dans Oranges sanguines.
Aussi chaotique qu’une chanson de la Mano Negra et plus mordante qu’une bande de piranhas affamés, cette comédie hilarante passe à l’acide les histoires d’un politique exilé fiscal, d’une adolescente a priori inoffensive et d’un couple de retraités surendettés participant à un concours de rock. Le reste appartient au chaos.
Punk. Féroce. Acide. Mordante. Absurde. Trash. Mais surtout, méchamment méchante. Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette tordante satire sociale débarquée dans les salles pour y faire un carnage.
Oranges sanguines fait autant penser à l’irrévérence de Quentin Tarantino qu’à la folie d’Armando Iannucci, cinéaste britannique derrière les pépites In the loop et La Mort de Staline. Sauf qu’à la barre, on retrouve un Français : Jean-Christophe Meurisse. A la fin tout ça donne une pépite d’humour noir résolument folle.