En écrivant ce film Luciano Vincenzoni a eu la volonté de faire un anti-jaws, car l'animal ici n'est pas celui que l'on croit. À l'encontre du film de Spielberg dans lequel le requin voit l'homme comme l'une de ses proies. L'orque ne voit pas en l'homme une proie, c'est l'attaque de l'homme qui voit dans ce mammifère marin un bon moyen de se faire de l'argent qui déclenchera (après le massacre de sa famille) l'envie de vengeance de l’épaulard.
Sergio Donati et Luciano Vincenzoni sont deux habitués du western spaghetti, c'est à eux notamment que l'on doit les scénarios des films de Leone, et autres westerns italiens. Et comme un cowboy devenu solitaire après le massacre de sa famille va chercher à venger les siens, l'orque va lui aussi chercher à se venger. Les codes utilisés sont identiques à ceux que l'ont peu retrouver dans le western. L'orque impuissant assiste au massacre de sa femelle. Une fois hissée sur le bateau c'est l'horreur qui éclate aux yeux du chasseur et du spectateur, il jaillira du ventre de la femelle un petit, qui s’échouera ensanglanté sur le pont du bateau. L'orque assiste à se triste et déplorable spectacle, mais il imprime les visages des bourreaux. Il n'aura alors qu'une envie se venger, il n'a plus rien à perdre puisque ce à quoi il tenait a été assassiné.
L'idée d'humaniser les sentiments de l'orque marche vraiment bien, il n'en demeure pas moins que certains effets visuels, sont grossiers. Comme filmer l’œil du mammifère afin de nous faire comprendre la rage qui l'habite. Il ressort du film une bonne série b qui fait réfléchir sur l'état de conscience de l'animal. La B.O est en plus signée par Ennio Morricone, le maitre italien fait une très belle musique pour ce film, dommage qu'elle soit si courte et qu'elle ne soit plus approfondie, car le thème est toujours le même.