Trancepotting
Adapté d’un roman d’Irvin Welsch à l’écriture du déjà bien barré Trainspotting, Jon S. Baird s’empare de ce récit pour livrer une œuvre complètement dingue, monstrueuse de sens et speed à souhait...
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le 9 févr. 2014
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Voilà un film que j'aurais sans doute adoré si je l'avais découvert à l'époque de mon adolescence : un héros borderline et "subversif", un scénario de petit malin, des effets de mise en scène bien tape à l'oeil, des dialogues orduriers et une poignée de séquences bien régressives.
Bref, un genre de mix entre Guy Ritchie période "Snatch" et Danny Boyle époque "Trainspotting" : tout sauf un hasard concernant ce dernier, puisque "Filth" est l'adaptation d'un autre roman du même Irvine Welsh.
Le problème est que je n'ai plus 16 ans, et que l'ensemble m'est apparu bien lourd - pas inintéressant, pas totalement naze, mais lourd! On sent que le réalisateur Jon S. Baird veut nous en mettre plein la vue, s'appuyant sur un James McAvoy survolté, un montage speedé et une vanne à la seconde.
Par conséquent, l'humour apparaît forcé, l'aspect trash également, on sent que cette décadence stylisée masque une certaine vacuité générale. Résultat, j'ai eu un mal de chien à entrer dans le délire, d'autant que les filles prétendument superbes apparaissent en réalité assez laides (peut-être est-ce un effet voulu?).
Heureusement, "Filth" a tendance à s'améliorer dans sa seconde partie, lorsque l'histoire prend une tournure plus dramatique. Je dois dire que je m'étais fait un peu spoiler, mais de toute façon on sent venir ce basculement, finalement assez convenu. Mais au moins le film trouve un rythme plus posé, lève le pied sur les délires potaches, et s'achève mieux qu'il n'avait commencé.
Au final, c'est bien la déception qui domine, avec de vrais regrets, car le film ne manque pas de qualités objectives, à commencer par ses dialogues fleuris, énoncés avec cet incroyable accent écossais, et agrémentés de nombreux termes issus de l'argot local.
Parmi les autres atouts indéniables de "Filth", on soulignera aussi la très belle distribution autour d'un James McAvoy impressionnant (Jamie Bell, Eddie Marsan, Jim Broadbent, Imogen Poots...), ainsi qu'une bande originale un peu "facile" mais foutrement efficace.
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Créée
le 10 juin 2020
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