Dès les premières secondes, il apparaît clairement que Organizm est un film de série z.
L'introduction est aussi gracieuse que le T-rex de Jurassic park. Des effets spéciaux dignes de Street trash, un mal indéfinissable rapide comme un TGV, des soldats qui tirent dans tous les sens et les autres hurlent de douleur.
Pour les spectateurs idiots qui n'auraient rien compris, on a installé deux grosses "pancartes" pas du tout visibles pour provoquer la peur ("Judgment day", "Living hell" en grosses lettres dégoulinantes).
A noter que le mal en question est hyper balaise. Il engloutit tout et arrive même à disloquer les fusils ainsi que les tanks!
Pour en rajouter une couche, aucune transition n'est faite. Tout est stoppé net, suivi d'un magnifique saut temporel de trente-trois ans. C'est la parfaite recette pour perdre l'attention du public au départ.
Apparemment, un saut n'était pas suffisant. Il fallait une autre ellipse temporelle assez longue et incompréhensible pour semer les dernières personnes qui tentaient de comprendre.
Je ne saisis pas pourquoi les prises de vue alternent entre le professionnalisme et l'amateurisme, avec une caméra qui bouge un peu trop et ces ajouts de plans non nécessaires.
Je suis loin de connaître le fin mot de l'histoire (celle "stable", dans le sens pas coupée à la tronçonneuse) mais elle me semble d'emblée tout à fait idiote. Surtout avec un héros débile ayant déjà des flashbacks grotesques (hallucinantions?).
Or donc, ce gars veut accéder à une base militaire sans y être convié, défonce ensuite la porte avec sa voiture, manque de tuer les militaires présents sur place. Une fois bouclé, il raconte un truc vague et halluciné sur un machin maléfique dans les sous-sols du site et qu'il n'y aurait que lui qui pourrait le détruire...très crédible...
Le récit repose sur le fait qu'un scientifique russe - l'ennemi héréditaire, si il avait été danois ça n'aurait pas marché, à moins d'être d'ascendance germanique et donc, dans l'imaginaire cinématographique US, "nazi" (ou assimilé) -, subventionné par l'armée américaine, a créé un organisme (d'où le super titre vachement inspiré, avec un "Z" pour faire plus illettré) capable de résister à tout (bombes, feu, armes classiques) et pouvant parasiter les êtres vivants. En clair, un scénario tiré d'un délire sous amphétamine ou d'une soirée un peu trop arrosée.
Grâce à une mutation génétique (venue d'un coin obscur de l'imagination d'un scénariste fou), "bidulechouette" - me rappelle plus du nom du perso principal, il a autant de charisme qu'une porte et le QI d'un plancton - arrive à repousser ce monstre (presque une histoire à la X-Men). Les deux protagonistes (lui et une scientifique militaire) "comprennent" (un bien grand mot) qu'il faut retourner à la source pour neutraliser l'ennemi.
Sauf que pour ça, il leur faut retourner à la base d'où est sortie "la chose" et le mec doit plonger sa main dans...le cadavre de son père (berk, qui a eu cette idée de merde?!!) pour...y faire des trucs...(pas coquins visiblement).
Happy end et tout le monde est content? Ben non, là encore, aucune réelle conclusion. Un plan sur les deux zozios qui partent et...coupez! Pour moi, un superbe bras d'honneur au public - on ferme, y'a plus rien à voir! -.